Air Canada a annoncé une perte nette de 46 millions de dollars au deuxième trimestre, en amélioration sensible par rapport à la perte de 318 millions enregistrée il y a un an, mais encore supérieure aux attentes.

Hors exceptionnels, la perte s'élève à 20 cents par action, alors que les analystes misaient sur 18 cents. Elle s'inscrit en baisse par rapport au chiffre de 27 cents enregistré à la même époque de 2010.

Conséquence de la vigueur du dollar canadien, les derniers chiffres tiennent compte d'un gain de change de 9 millions, alors que ceux d'il y a un an incluaient une perte de change de 190 millions.

Le résultat opérationnel s'est élevé à 73 millions, en hausse de 55% sur un an. Le bénéfice avant intérêts, impôts et frais de location d'appareil a atteint 338 millions (+3%).

Tout en se félicitant de la performance financière de la société, enregistrée malgré une grève de trois jours des 3800 employés du central téléphonique et des agents de comptoir en juin, le PDG d'Air Canada Calin Rovinescu a confirmé qu'il s'attendait à ce que les prix élevés du carburant ajoutent environ 800 millions aux coûts d'exploitation sur 2011.

Il a annoncé que, pour en réduire l'impact, le transporteur étudiait la possibilité d'augmenter les prix et la surcharge pour frais de carburant «là où cela est faisable compte tenu de la concurrence», et d'ajuster de la capacité.

Le premier transporteur aérien canadien avait annoncé lundi avoir conclu un accord de principe avec le syndicat représentant ses 6800 agents de bord pour un nouveau contrat de travail.

Enfin, Air Canada a enregistré une très légère baisse de son coefficient d'occupation. Mais le revenu par siège-mille offert, un des étalons clés pour mesurer la performance des transporteurs aériens, a progressé.