Bombardier souhaiterait faire l'acquisition d'AnsaldoBreda, filiale ferroviaire du conglomérat italien Finmeccanica. C'est du moins ce qu'a affirmé le grand patron de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, dans une entrevue accordée dimanche dernier au quotidien milanais Il Sole 24 Ore.

«Il y a des discussions avec des partenaires potentiels, a déclaré M. Orsi. Il y a Bombardier, il y a CAF, d'Espagne. Il y a peut-être aussi un intérêt de la part de General Electric.»

Avec environ 2400 employés, AnsaldoBreda construit des trains à grande vitesse, des trains de banlieue, des voitures de métro et des tramways. La filiale a toutefois enregistré des pertes importantes au cours des cinq à six dernières années.

«La construction de trains ne constitue pas l'activité principale de Finmeccanica, a noté M. Orsi. Pendant plusieurs années, nous avons essayé de redresser la situation, mais nous n'avons pas réussi. Quatre ou cinq commandes problématiques ont mené à une grave crise.»

AnsaldoBreda a notamment connu de sérieuses difficultés à Los Angeles. Elle devait livrer 50 tramways avant la fin de 2007. En 2009, elle n'en avait livré que 19. Toutefois, le métro de Copenhague, qui utilise les voitures d'AnsaldoBreda, a remporté le prix du meilleur système de métro du monde en 2008.

«Je pense qu'AnsaldoBreda peut apporter de la valeur si on l'intègre dans une société qui a pour activité principale la construction ferroviaire», a affirmé M. Orsi.

Bombardier Transport a refusé de commenter ces informations hier.

L'entreprise a déjà établi des liens avec AnsaldoBreda. Les deux entreprises ont fait équipe pour remporter un contrat de 1,6 milliard de dollars en août 2010 pour la livraison de 50 trains à grande vitesse à Trenitalia, une filiale de la société des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato. AnsaldoBreda construit ses propres trains à grande vitesse, mais les partenaires ont plutôt choisi de présenter le nouveau train à grande vitesse de Bombardier, le Zefiro V300.

En 2008, des journaux italiens avaient rapporté que Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] convoitait une part importante d'une autre filiale de Finmeccanica, Ansaldo STS, spécialisée dans la signalisation et les systèmes de transport. Finmeccanica avait alors nié ces informations.