Air Canada s'est entendu avec le syndicat de ses 6800 agents de bord. L'entente, annoncée lundi par les deux parties, est intervenue presque deux mois après que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), qui représente ces travailleurs, eut réclamé l'intervention d'un conciliateur.

Les négociations, en date du 6 juin, achoppaient sur les salaires, la charge de travail et le régime de retraite, entre autres.

Les détails de l'entente ne seront pas rendus publics avant que celle-ci ne soit ratifiée par les membres, un processus qui devrait prendre environ trois semaines.

Un porte-parole syndical a cependant indiqué que le contenu de l'entente était satisfaisant dans le contexte et que l'exécutif allait recommander son acceptation.

«Nous sommes satisfaits de l'entente, a affirmé Jeff Taylor, président de la composante d'Air Canada du SCFP. À notre avis, nous avons obtenu le meilleur accord dans les circonstances. Nous entreprendrons maintenant une tournée du pays pour présenter les conditions de l'accord à nos membres.»

Le conseil d'administration de la société aérienne doit également approuver l'entente avant qu'elle n'entre en vigueur.

Le syndicat ne disposait pas d'un mandat de grève, mais n'avait pas écarté pas la possibilité d'en demander un aux membres si la conciliation s'était avérée un échec.

La convention collective de ces travailleurs était échue depuis le mois de mars dernier.

Les employés du service à la clientèle d'Air Canada, représentés par le Syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile, avaient pour leur part tenu des journées de grève avant de s'entendre avec le transporteur à la fin juin.

Les deux parties en étaient venues à un accord peu après que la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, eut préparé une loi spéciale de retour au travail.