Bombardier Transport (T.BBD.B) a interrompu la livraison de nouveaux trains de banlieue dans la région parisienne parce que ceux-ci connaissaient trop de pannes.

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«La fiabilité insuffisante des rames déjà livrées occasionne de réels désagréments aux voyageurs de la ligne H et des difficultés pour les agents de la ligne, a fait savoir la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) par voie de communiqué. Les incidents constatés concernent en particulier les dispositifs liés aux portes et aux emmarchements mobiles, ainsi que les systèmes informatiques embarqués.»

Bombardier a livré jusqu'ici 20 rames Francilien pour le réseau Transilien de la SNCF, sur un total de 172 rames. Ces premiers trains roulent sur la ligne H du réseau, au nord de Paris, mais les rames suivantes devaient éventuellement se déployer sur les autres lignes.

Le porte-parole de Bombardier Transport, Marc Laforge, a indiqué que les portes des nouveaux trains ne s'ouvraient pas toujours automatiquement comme prévu. «Les portes peuvent être ouvertes manuellement, personne n'est resté pris à l'intérieur des trains, mais ça peut causer de l'attente sur les quais et des retards de service.»

Il a affirmé qu'il s'agissait essentiellement d'un problème de logiciels.

«Nous augmentons le nombre d'ingénieurs pour régler la situation dans les meilleurs délais, a-t-il affirmé. Nous avons déjà déterminé 90% des causes. Nous allons appliquer les solutions sur les nouveaux trains et sur les 20 trains déjà livrés.»

La SNCF a fait savoir qu'elle suspendait temporairement la mise en service de nouveaux trains «jusqu'à ce que le constructeur parvienne à garantir le niveau de fiabilité prévu». Elle a dû mettre en service quatre rames de trains «classiques» sur la ligne H pour assurer un service plus complet, surtout aux heures de pointe.

M. Laforge a affirmé que les livraisons devraient reprendre en juin.

Bombardier devra cependant mettre les bouchées doubles à son usine de Crespin, en France. Avant la suspension, il y avait déjà un retard de trois mois dans la livraison des nouveaux trains. La SNCF a évoqué la possibilité d'imposer des pénalités.

«SNCF met en oeuvre toutes les dispositions prévues dans le contrat, y compris les clauses relatives aux pénalités financières imposées au constructeur», a indiqué la Société dans son communiqué.

M. Laforge a affirmé qu'il était difficile de savoir à ce moment-ci s'il y aura pénalités ou pas.

«Notre objectif, c'est de rétablir le service à la satisfaction du client, a-t-il déclaré. La question de pénalités ne se réglera pas au moment où on se parle, mais dans les prochains mois.»

C'est en 2006 que la SNCF, de concert avec le Syndicat des transports franciliens, a commandé les 172 trains à Bombardier dans le cadre d'un contrat de 1,8 milliard d'euros.