L'administration Obama veut dépenser 53 milliards US sur six ans pour des TGV aux États-Unis. Dont peut-être quelques centaines de millions pour une liaison Montréal-New York, espère le gouvernement du Québec, qui compte bien tirer profit de la méfiance envers le TGV dans certaines régions des États-Unis.

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Pendant que le vice-président américain, Joe Biden, faisait l'annonce du plan fédéral dans une gare Amtrak de Philadelphie, le délégué général du Québec à New York rencontrait hier des élus afin de promouvoir la candidature du TGV Montréal-New York, qui n'était pas sur la liste initiale des 13 corridors privilégiés par l'administration Obama. «On ne parle plus de cette liste des 13 corridors actuellement. Aux élections de novembre dernier, certains gouverneurs et élus républicains ont été élus en promettant de ne pas accepter d'argent pour le TGV», dit John Parisella, délégué général du Québec à New York.

John Parisella rencontrera aujourd'hui le républicain John Mica, cet élu de la Floride qui préside le comité des transports et des infrastructures de la Chambre des représentants. «Il pense qu'il faut mettre l'accent sur les projets dans le nord-est des États-Unis, dit John Parisella. Il trouvait que l'administration Obama était en train de s'éparpiller en priorisant autant de projets partout aux États-Unis.»

Le gouvernement Charest croit que le projet Montréal-Albany-New York fait l'objet d'un consensus dans la classe politique new-yorkaise, malgré la présence d'un autre projet entre New York, Albany et Buffalo. En plus de prononcer une conférence au Sommet américain du TGV à Washington, le délégué général du Québec a rencontré le personnel politique de la sénatrice new-yorkaise Kirsten Gillibrand et de la représentante de New York au Congrès, Louise Slaughter. «Pour améliorer nos chances, il faut éliminer l'attente à la frontière, dit John Parisella. Le train a beau être rapide, si t'es obligé d'attendre une heure aux douanes...»

En plus du projet de TGV Montréal-New York, le gouvernement Charest tente aussi de promouvoir le corridor Montréal-Boston. À plus court terme, il discute avec les autorités américaines afin ressusciter le train régulier Vermonter, qui n'arrête plus à Montréal depuis 1996. Le Vermonter prend actuellement 13 h 45 pour parcourir le nord du Vermont jusqu'à Washington.