Une petite entreprise de Saint-Laurent a attiré l'attention de la multinationale américaine Lockheed Martin et s'est négocié un certain accès à ses larges goussets.

En vertu du programme de retombées industrielles liées aux acquisitions militaires du gouvernement canadien, Lockheed Martin Aéronautique investira dans les projets d'expansion de Systèmes et logiciels Mannarino (MSS).

«Le fait qu'une grande entreprise comme Lockheed Martin nous rencontre et approuve notre plan de croissance au point d'être prête à investir chez nous, c'est très encourageant», a lancé le président de MSS, John Mannarino.

Il n'a pas voulu préciser les détails du protocole d'entente signé par Lockheed Martin, ni les sommes précises que la multinationale rendra disponibles. Il a toutefois précisé qu'il ne s'agissait pas d'une prise de participation dans le capital de MSS.

Le gouvernement canadien a fait l'acquisition de 17 appareils Hercules C-130J, fabriqués par Lockheed Martin. En vertu du programme de retombées industrielles, Lockheed Martin doit maintenant injecter environ 2,3 milliards US dans l'économie canadienne.

MSS entend utiliser les sommes rendues disponibles par Lockheed Martin pour divers projets, et notamment pour élargir son offre à la clientèle existante, explorer de nouveaux marchés et améliorer ses installations.

Elle entend se développer pour réussir un jour à décrocher un contrat auprès de Lockheed Martin.

«Nous avons eu des discussions avec plusieurs unités de Lockheed Martin, mais l'investissement n'est pas lié aux programmes de cette entreprise, a indiqué M. Mannarino. C'est plus large que cela. L'entente nous permet d'utiliser ces sommes selon notre bon jugement. Mais nous espérons compter un jour Lockheed Martin parmi nos clients.»

MSS, société à capital fermé, fournit des services d'ingénierie en systèmes et logiciels, essentiellement dans le domaine de l'aérospatiale. Elle compte parmi ses clients Honeywell, Rolls-Royce, Pratt & Whitney Canada, Bell Helicopter Textron Canada, CMC Électronique et Cessna.

La petite entreprise, qui compte une trentaine d'employés, a notamment participé au développement et à la certification de systèmes et de logiciels dans les secteurs de la motorisation, de l'avionique et des avions sans pilotes.

M. Mannarino a indiqué que MSS courtisait Lockheed Martin depuis un bon moment. La petite entreprise a participé à des missions commerciales organisées par le ministère du Développement économique du Québec au siège de Lockheed Martin, à Atlanta, et à des rencontres avec des dirigeants de cette multinationale organisées par le même ministère à Montréal.

«Le gouvernement du Québec a beaucoup aidé», a-t-il tenu à souligner.