Au Salon de l'aéronautique de Zhuhai, en Chine, à la mi-novembre, Bombardier (T.BBD.B) pourrait avoir la main plus heureuse pour dénicher des clients intéressés par ses appareils CSeries, selon certains observateurs de l'industrie.

En juillet, le manufacturier montréalais avait surpris les analystes en repartant les mains vides du Salon international de l'aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne.

Mais la possibilité qu'une entente survienne lors de cet événement, qui se tiendra du 16 au 21 novembre, pourrait propulser les actions de Bombardier à la hausse, selon un analyste de JP Morgan, Joseph Nadol.

Récemment, le pdg de Bombardier, Pierre Beaudoin, a déclaré lors d'une rencontre avec des investisseurs que les campagnes de promotion pour les CSeries se déroulaient bien. La compagnie était satisfaite de son carnet de commandes prévoyant la livraison de 90 appareils, avec une option pour 90 supplémentaires - surtout que le premier avion doit être livré d'ici 40 mois, avait-il affirmé.

Quelque 70% des clients étaient particulièrement intéressés par le plus grand des modèles de la CSeries. Disponibles à la fin 2014, ils pourront accueillir 149 passagers comparativement aux plus petits appareils, qui comptent 100 sièges.

À la suite de cette rencontre, un analyste de Scotia Capitaux, Turan Quettawala, avait écrit que la possibilité d'une nouvelle commande constituerait un catalyseur pour Bombardier.

American Airlines fait partie des entreprises qui seraient intéresées par les avions. La semaine dernière, l'administrateur général de la compagnie aérienne, Gerard Arpey, a reconnu lors d'une conférence téléphonique qu'il «valait définitivement la peine de prendre en considération» les appareils CSeries, surtout au moment où American Airlines esquisse ses plans de croissance pour la prochaine décennie.

Il a cependant ajouté qu'il pourrait être ardu d'introduire une nouvelle flotte d'appareils aux États-Unis étant donné les ententes en vigueur entre American Airlines et ses travailleurs.

En somme, le sort des CSeries est tributaire des négociations entre le transporteur et ses pilotes. Mais selon M. Arpey, certains aspects des appareils sont «intéressants» pour l'entreprise autant que pour ses pilotes.

À la mi-journée, l'action de Bombardier avait chuté de 12 cents à la Bourse de Toronto pour s'établir à 4,98 $.