La justice italienne décidera le 29 septembre si elle annule ou confirme la sélection de Bombardier (T.BBD.B) et d'AnsaldoBreda pour un important contrat ferroviaire.

Ce marché de 1,5 milliard d'euros (2 milliards CAN) prévoit la livraison de 50 trains à haute vitesse aux chemins de fer italiens, Ferrovie dello Stato (FS).

Le géant français Alstom a contesté en cour le choix du consortium canado-italien. Un tribunal administratif de la région de Rome doit trancher le litige le 29 septembre.

Au cours d'un entretien téléphonique, vendredi, un porte-parole de Bombardier Transport, Marc-André Lefebvre, a indiqué que la multinationale québécoise allait «défendre vigoureusement (ses) intérêts» dans le dossier.

Dans un communiqué, FS a soutenu que l'appel d'offres avait été mené dans le «plein respect» de la loi et qu'il n'avait fait l'objet d'«aucune infraction». La société d'État a ajouté avoir pleinement confiance que le juge lui donne raison.

FS a également rappelé que la proposition Bombardier-AnsaldoBreda était supérieure à la fois sur les plans technique et financier. Le consortium demande 30 millions d'euros par train, pour un total de 1,5 milliard d'euros, alors qu'Alstom demande 35 millions d'euros par train, pour un total de 1,75 milliard d'euros, soit 16,7% de plus.

Le président de Bombardier Transport Italia, Roberto Tazzioli, a déclaré à la presse du pays qu'il était désormais «pratique courante» que des concurrents contestent des attributions de contrats publics dans le secteur ferroviaire.

Si le tribunal confirme la sélection de Bombardier et d'AnsaldoBreda, le contrat devrait être signé d'ici la fin de l'année.

En fin d'après-midi, vendredi, l'action de Bombardier s'échangeait à 4,82 $, en hausse de 1,5%, à la Bourse de Toronto.