Un juge de la Cour fédérale a refusé la demande d'injonction de la compagnie Aéropro, de Québec, dont les activités avaient été suspendues dimanche matin à la suite d'une décision de Transport Canada de révoquer son permis d'exploitation.

C'est ce qu'a confimé dimanche la porte-parole de Transport Canada, Denise Langis, qui a précisé que la décision est tombée tard samedi soir.

Mme Langis a dit que cette décision a été prise après une enquête rigoureuse menée notamment à partir d'analyses et d'entrevues avec des employés de l'entreprise. Elle a indiqué que Transport Canada avait découvert plusieurs ratés au chapitre de la gestion, des activités aériennes et de l'entraînement.

«La révocation d'un permis d'exploitation est un phénomène. C'est une mesure exceptionnelle qui n'est pas imposée légèrement», a-t-elle déclaré.

La porte-parole a ajouté que l'organisme ne dévoilera rien de plus sur l'enquête pour le moment.

Le porte-parole d'Aéropro, Stéphane Dion a qualifié la situation de «regrettable». Il a ajouté que la sécurité des passagers a toujours été une priorité pour l'entreprise.

Selon M. Dion, tous les scénarios sont analysés par la direction d'Aéropro.

Tous les vols prévus cette semaine seront par ailleurs assurés par une autre compagnie aérienne.

Aéropro avait déposé une demande d'injonction après avoir été informée que son certificat d'exploitation aérienne était annulé.

La révocation du permis serait imputable à l'écrasement d'un appareil d'Aéropro, le 23 juin dernier, à Québec, et qui à coûté la vie à sept personnes.

L'entreprise a aussi été impliquée dans trois autres incidents, dont l'écrasement d'un CESSNA, en mai dernier, à l'île aux Grues, qui a fait 4 victimes.