Liebherr-Aerospace Canada effectuera à Laval l'assemblage final des trains d'atterrissage de la CSeries.

Cet investissement de 9 millions de dollars, qui permettra la création de 35 emplois, pourrait n'être qu'un début.

«Ça pourrait être étendu à d'autres gammes de produits, comme les systèmes de gestion de l'air, a déclaré le président de Liebherr-Aerospace, Francis Niss, en entrevue avec La Presse Affaires hier à Farnborough. Ça dépendra de l'avancement du programme et des discussions avec le client.»

Liebherr a remporté deux contrats pour la CSeries: les trains d'atterrissage et le système de gestion de l'air. L'entreprise travaillait déjà sur plusieurs modèles de Bombardier, comme le Global Express, le Challenger 300, le Q400 et les biréacteurs régionaux. Elle avait établi un centre de publications techniques à Laval en 1997, après avoir remporté le contrat de la gestion de l'air à bord du Global Express. Liebherr emploie présentement une trentaine de personnes à Laval.

M. Niss a affirmé que Liebherr avait envisagé d'effectuer l'assemblage final des trains d'atterrissage de la CSeries à son usine du Michigan.

«Ce qui nous a finalement décidé pour la région de Montréal, c'est le soutien local et la proximité avec Bombardier.»

Ottawa et Québec ont effectivement décidé de donner un coup de pouce à Liebherr. Le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, a annoncé hier une contribution remboursable de 750 000$, alors que le ministre du Développement économique du Québec a annoncé une subvention de 650 000$.

M. Niss a indiqué que Liebherr envisageait de faire affaires avec davantage de fournisseurs locaux.

«Nous sommes en train de regarder un certain nombre de fournisseurs canadiens et de voir quels seraient les pièces et les sous-ensembles qu'ils pourraient nous soumettre», a-t-il déclaré.

La vice-présidente et chef de l'approvisionnement de Bombardier Aéronautique, Janice Davis, s'est réjouie de la décision de Liebherr.

«Le fait d'être plus proches permet d'accélérer les échanges sur les plans de l'ingénierie et de la production, a-t-elle affirmé à La Presse Affaires. Même en cette époque où les communications sont instantanées, la touche personnelle, le face à face, ça compte.»