Robert Milton, président-directeur général d'ACE Aviation (T.ACE.B), société mère d'Air Canada, a reçu près de 15 millions en 2009.

En mai 2009, la société de portefeuille de Montréal, dont la principale activité est de gérer sa participation de 34,9% dans Air Canada (TSX:AC.B) et ses liquidités de 71 millions, a «rationalisé» sa politique de rémunération.

L'entreprise a mis fin aux contrats de travail de ses dirigeants et les a remplacés par des «ententes de services de consultation à coût variable».

ACE a donc dû verser, en 2009, des indemnités de départ à M. Milton, 49 ans, et aux autres membres de son équipe, en dépit du fait que ceux-ci ont conservé les mêmes postes au sein de l'entreprise.

En plus d'un salaire de base de 504 167 $ et d'honoraires de consultation de 157 500 $, Robert Milton a eu droit à une indemnité de départ de 7,62 millions, ainsi qu'au «dernier versement» de 5 millions de sa prime d'intéressement, prévue en 2005 «si des opérations visant à créer de la valeur» pour les actionnaires étaient réalisées.

Or, en cinq ans, ACE s'est départie de ses participations dans le programme de fidélisation Aéroplan et le transporteur régional Jazz Air pour 2,25 milliards.

En tout, les cinq principaux dirigeants d'ACE Aviation se sont partagés 23,1 millions en 2009, contre 10 millions en 2008.

En vertu des nouvelles ententes, les honoraires de consultation seront plafonnés annuellement à 270 000 $ pour M. Milton, à 135 000 $ pour deux de ses vice-présidents et à 65 000 $ pour le contrôleur de l'entreprise.

Cependant, si leurs services devaient être nécessaires pendant plus de 40 jours, ils auront droit à des indemnités quotidiennes oscillant entre 2000 et 8000 $. Les ententes prenaient fin le 31 mai mais viennent d'être reconduites pour une année de plus.

Selon ACE, la nouvelle politique de rémunération s'est traduite par des économies annuelles de quelque 4 millions.

En fin d'après-midi, mardi, l'action d'ACE Aviation s'échangeait à 8 $, en baisse de 0,6%, à la Bourse de Toronto.