Le canadien Bombardier prévoit toujours de livrer 150 avions d'affaires cette année contre 175 l'an passé (-15%) mais perçoit les prémices d'une reprise du secteur avec une baisse des annulations de commandes, a-t-on appris lundi auprès d'une porte-parole de l'avionneur.

«Nous prévoyons de livrer 150 avions cette année. Cela va être encore une année difficile mais nous voyons un début de reprise», a déclaré à l'AFP Danielle Boudreau, à la veille de l'ouverture du salon de l'aviation d'affaires à Genève (Ebace).

«Le nombre d'annulations de commandes diminue par rapport au quatrième trimestre», a-t-elle ajouté, sans dévoiler de chiffres.

Comme ses concurrents français Dassault Aviation et américain Gulfstream, elle souligne que les avions haut de gamme, à l'instar du Global Express XRS, ont mieux résisté à la crise.

«Les petites entreprises, plutôt clientes des avions d'entrée de gamme, ont été plus durement frappées par la crise», a-t-elle expliqué, ajoutant que cela avait pesé sur les prix des appareils en particulier ceux d'occasion.

Mme Boudreau a toutefois affirmé que Bombardier était «très sélectif» sur les prix. «Le niveau des prix sur le marché de seconde main est acceptable. Et pour l'année 2010, les prix publiés sont plus élevés que ceux de l'année dernière», a-t-elle encore commenté.

Bombardier affirme détenir environ 38% des parts de l'aviation d'affaires.

Les professionnels de l'aviation d'affaires sont réunis à Genève de mardi à jeudi pour la 10e édition d'Ebace, le plus grand salon du secteur.