Selon une compilation établie par Lockheed Martin (LMT), le Québec a obtenu jusqu'ici plus de 40% des retombées industrielles liées aux avions de transport Hercules C-130J. C'est deux fois plus que la part de l'Ontario.

Il reste toutefois encore de nombreux contrats à attribuer.

Cette semaine, quatre ministres du gouvernement conservateur ont convoqué autant de conférences de presse dans les quatre grandes régions du pays pour souligner l'attribution de quelques contrats par Lockheed Martin pour l'entretien et le soutien des 17 appareils Hercules acquis par Ottawa.

Les bénéficiaires de ces contrats sont des entreprises de Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario, de Nouvelle-Écosse et du Québec. Dans le cas du Québec, il s'agit du manufacturier de simulateurs de vol CAE [[|ticker sym='T.CAE'|]], qui devrait fournir des simulateurs de formation, des logiciels et d'autres services. Ce contrat n'a pas encore été conclu, mais ce léger détail n'a pas empêché Lockheed Martin de l'inclure dans sa liste. La multinationale américaine a indiqué que la valeur du contrat sera annoncée plus tard.

Au Québec, c'est le ministre d'État responsable de l'Agence de développement économique du Canada pour le Québec, Denis Lebel, qui a accompagné la représentante de Lockheed Martin, la directrice des opérations internationales pour le C-130J, Linda Allen, pour le dévoilement de cette liste hier à Longueuil, dans les locaux du manufacturier de trains d'atterrissage Héroux-Devtek.

Mme Allen a indiqué que, jusqu'ici, Lockheed Martin avait octroyé (ou était sur le point d'octroyer) 1,5 milliard US de contrats à des entreprises canadiennes dans le cadre du programme de retombées industrielles. Les entreprises québécoises ont remporté 41,3% de la valeur de ces contrats, soit 619 millions US de contrats.

CAE a remporté la part du lion jusqu'ici avec des travaux évalués à plus de 374 millions US pour les utilisateurs étrangers du C-130J. Mme Allen a affirmé que cette somme ne comprenait pas le nouveau contrat que Lockheed Martin négociait présentement avec l'entreprise montréalaise.

Rolls-Royce Canada a également décroché un projet de plus de 87 millions US pour élargir la gamme de services de réparation qu'elle effectuait déjà pour les appareils de Lockheed Martin. L-3 MAS, de Mirabel, fabriquera des pièces de l'appareil P-3 dans le cadre d'un projet de plus de 43 millions US, alors qu'Héroux-Devtek assemblera et réparera des trains d'atterrissage du C-130J dans le cadre de plusieurs projets d'une valeur totale de 25 millions US.

«Les livraisons devraient s'étendre jusqu'en septembre 2012, mais nous nous attendons à recevoir d'autres commandes pour cet appareil», a déclaré le président et chef de la direction d'Héroux-Devtek [[|ticker sym='T.HRX'|]], Gilles Labbé.

Lockheed Martin a indiqué que la filiale montréalaise de MacDonald Dettwiler, l'ancienne Spar Aérospatiale de Sainte-Anne-de-Bellevue, pourrait remporter un contrat de plus de 25 millions US pour de la technologie liée aux satellites dans le cadre du projet Orion.

«Ces travaux se traduiront par une activité économique importante au Québec, a soutenu le ministre Lebel. Ils créeront des emplois, entraîneront des investissements et offriront un accès aux fournisseurs.»

La valeur des contrats accordés jusqu'ici aux entreprises ontariennes n'est que de 307 millions US.

Lockheed Martin s'attend à accorder en tout 2,3 milliards US de contrats à des entreprises canadiennes en guise de retombées industrielles régionales.