La Société de transport de Montréal vient de rejeter l'offre de l'entreprise chinoise Zhuzhou Electric Locomotive afin de construire les nouvelles voitures du métro de Montréal. Zhuzhou offre de construire des voitures sur roues en acier, tandis que la STM tient à conserver sa technologie sur roues pneumatiques.

La STM a fait connaître son verdict vendredi dernier par lettre à l'entreprise chinoise, qui est désormais écartée du processus d'obtention du contrat de 1053 voitures de métro dont la valeur est estimée à 3,4 milliards de dollars. «Votre expression d'intérêt fait donc défaut de satisfaire l'exigence essentielle que constitue l'obligation de fournir à la STM le produit qu'elle souhaite acquérir», écrit Sylvie Tremblay, secrétaire générale et directrice exécutive des affaires juridiques de la STM, dans la lettre envoyée à Zhuzhou Electric Locomotive.

 

Cette société, qui a construit des voitures pour une dizaine de métros en Chine, dont ceux de Pékin et de Shanghai, a l'intention de forcer la STM à revenir sur sa décision. L'entreprise sollicitera prochainement des rencontres avec la ministre des Transports du Québec, Julie Boulet, et le ministre des Finances, Raymond Bachand. «Nous préférons négocier avec le gouvernement et lui faire valoir nos arguments plutôt que d'aller directement en cour. Ça donne généralement des meilleurs résultats», dit Glen Fischer, consultant en transport ferroviaire qui agit à titre de représentant de Zhuzhou Electric Locomotive dans ce dossier.

Si la STM ne revient pas sur sa décision, Zhuzhou promet de recourir aux tribunaux afin de forcer la STM à considérer son offre au même titre que celles du consortium Bombardier-Alstom et de l'entreprise espagnole CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles), les deux autres constructeurs en lice. «Nous ferons ce que nous devrons faire pour nous faire entendre, y compris obtenir une injonction devant les tribunaux», dit Glen Fischer.