Québec a confirmé vendredi que la Société de transport de Montréal (STM) publiera un avis d'intention sur le marché international pour le projet de remplacement des voitures du métro de Montréal. Le contrat porte maintenant sur le remplacement de 765 voitures de métro avec une option d'achat pour 288 voitures additionnelles.

La nouvelle avait déjà été ébruitée et publiée par le quotidien La Presse dans son édition de vendredi.

Dans un communiqué de presse, le gouvernement a donc précisé que cette décision a été prise à l'issue de discussions maintenant terminées entre la STM et le consortium Bombardier Transport-Alstom à qui le contrat pour le remplacement des voitures du métro avait initialement été accordé à la suite d'un premier appel d'offres lancé en 2008. Le contrat d'origine portait sur 340 voitures pour un montant total d'environ 1,2 milliard $. Le consortium Bombardier-Alstom avait alors été le seul à déposer une proposition.

Toutefois, en décembre dernier, une entreprise chinoise Zhuzhou Electric Locomotive a entrepris des démarches légales pour obtenir le droit de déposer une soumission, disant que la STM n'avait pas diffusé adéquatement son appel d'offres en 2008 et qu'elle pourrait réaliser ce contrat pour moins cher. Selon des sources, l'entreprise chinoise voulait faire arrêter les négociations entre la STM et le consortium Bombardier-Alstom pendant deux mois afin d'examiner la possibilité de déposer une offre.

La décision d'aller à l'international pour sonder le marché et de modifier le nombre de voitures arrive donc aussi dans la foulée de la protestation de Zhuzhou Electric Locomotive, qui propose en outre de construire de véhicules avec roues de métal plutôt que sur pneus, arguant que la technologie des pneus est dépassée.

Dans le communiqué du gouvernement, cette question a été mentionnée dans le paragraphe où il est écrit qu'à la suite de la publication par la STM d'un avis d'intention sur le marché international, toute entreprise ayant la capacité technique et financière requise, «notamment pour fabriquer des voitures de métro sur pneumatiques», aura 30 jours pour faire connaître son intérêt et démontrer sa capacité à conclure une entente avec la STM.

Le cas échéant, précise le communiqué, la STM devra lancer un nouvel appel d'offres public aux conditions déterminées par le gouvernement. Dans le cas contraire, le gouvernement autorisera la STM à conclure un contrat avec le consortium Bombardier Transport-Alstom, sur la base des caractéristiques indiquées dans l'avis d'intention.

Par ailleurs, l'exigence d'un contenu canadien de 60% et d'un assemblage final au Canada est maintenue dans le cadre du nouveau processus d'attribution du contrat.

Le gouvernement a ajouté que le ministère des Transports contribuera au financement de ce projet à hauteur de 75% des coûts.