British Airways et les responsables syndicaux devaient se retrouver mercredi après-midi pour des discussions d'urgence après l'annonce d'une grève du personnel navigant à partir du 22 décembre.

Les deux parties ont confirmé avoir accepté la tenue de discussions qui devaient commencer dans l'après-midi.

Le syndicat Unite s'est dit impatient de reprendre les discussions pour tenter de résoudre le conflit avec la direction sur les salaires et les modifications des conditions de travail décidées par la compagnie. Mais il a précisé que l'arrêt de la grève n'était pas nécessairement à l'ordre du jour pour les discussions.

De son côté, BA n'abandonne pas son recours devant la justice. La compagnie a demandé une injonction judiciaire pour empêcher la grève et une audience est prévue en début d'après-midi devant la Haute cour de Londres.

Mercredi, le premier ministre britannique, Gordon Brown, avait appelé la direction et les syndicats à discuter pour éviter une grève en pleine période des Fêtes. Le chef du gouvernement s'est dit très inquiet devant la possibilité d'un tel mouvement. «Ce n'est pas du tout une bonne nouvelle», a-t-il souligné depuis Copenhague où il participe à la conférence sur le climat.

Le gouvernement «fera tout son possible pour rapprocher les parties, nous ferons tout ce que nous pouvons pour veiller à ce que ces conflits soient résolus», a-t-il dit à la chaîne GMTV.

Unite avait annoncé lundi que ses membres avaient voté en faveur d'une grève du 22 décembre jusqu'au 2 janvier. Les employés dénoncent des licenciements et des changements des conditions de travail imposés illégalement selon eux par la compagnie britannique.

BA a annoncé des modifications drastiques dans le cadre d'un plan de réduction des coûts. La compagnie argue que ce plan, qui prévoit 1700 suppressions de postes, un gel des salaires pour les salariés actuels et une baisse de la rémunération pour les nouveaux arrivants, est nécessaire pour sa survie.