Une troisième «bulle Buffett» fait grimper les sociétés ferroviaires en Bourse. Mais gare à l'éclatement.

L'analyste Rick Paterson, de la firme UBS, fait cette mise en garde dans un rapport de recherche cette semaine.

Au début du mois, le fonds du milliardaire américain Warren Buffett, Berkshire Hathaway [[|ticker sym='BRK.A'|]], a offert 44 milliards US pour faire l'acquisition de la société ferroviaire Burlington Northern Santa Fe (BNSF). Berkshire Hathaway possédait déjà 22,6% de BNSF. Buffett a offert 100$US par action en argent et en actions de Berkshire Hathaway pour acheter les 77,4% manquants.

Depuis, les sociétés ferroviaires ont enregistré un rendement supérieur de 10% à celui de l'indice S&P 500.

«Ça, c'est la bonne nouvelle, écrit M. Paterson. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il s'agit de la troisième période de rendement supérieur que l'industrie connaît après un investissement significatif de M. Buffett. Or, les titres ont rapidement perdu la moitié de ces gains relatifs après les deux premières bulles Buffett.»

M. Paterson craint donc que l'industrie ne connaisse une mauvaise performance d'ici la fin de l'année.

Selon l'analyste, la première «bulle Buffett» a commencé à gonfler en avril 2007, lorsque Berkshire Hathaway a fait savoir qu'elle détenait maintenant une participation de 10,9% dans BNSF. L'action de la société ferroviaire a immédiatement bondi de 6,5% et au cours des neuf jours ouvrables suivants, le rendement des sociétés ferroviaires a surpassé celui du S&P 500 de 9,2%. L'euphorie n'a pas duré et le rendement des sociétés ferroviaires a été inférieur à celui du S&P 500 de 4,2% au cours des huit jours ouvrables suivants.

L'histoire s'est répétée en octobre 2007, lorsque Berkshire Hathaway a fait savoir que sa participation dépassait maintenant les 15%. Le rendement des sociétés ferroviaires a surpassé celui du S&P 500 de 4,2% le jour même, mais celle bulle s'est rapidement dégonflée. Au cours de la semaine qui a suivi, le rendement des sociétés ferroviaires a été inférieur de 2,4%.

«Si on regarde les deux bulles, on voit que l'industrie a rapidement perdu la moitié de sa performance supérieure, et c'est probablement une hypothèse aussi bonne qu'une autre en ce qui concerne la bulle actuelle», écrit M. Paterson.