La commande de nouvelles voitures pour le métro de Montréal pourrait être plus importante et plus coûteuse que prévu, et elle pourrait être annoncée d'ici la fin de 2009, a indiqué lundi le directeur général de la Société de transport de Montréal (STM), Yves Devin.

La décision finale de grossir la commande, qui prévoyait initialement 342 wagons pour 1,2 milliard de dollars, reviendra au gouvernement du Québec, a précisé M. Devin.

Les négociateurs travaillent très fort et espèrent conclure une entente d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté.

«Nous sommes en pleines négociations finales et nous nous croisons les doigts», a déclaré le grand patron de la STM.

Certains médias ont rapporté que le gouvernement envisagerait d'élargir le contrat pour le faire porter sur 765 voitures, pour un montant totalisant 2 milliards.

M. Devin n'a pas voulu discuter des problèmes qui pourraient retarder l'attribution du contrat, qui était attendu pour juin dernier.

Ultimement, la STM est convaincue qu'elle déboursera un juste prix pour les voitures qui seront construites par un partenariat entre Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] et la société française Alstom.

L'ancien premier ministre québécois Lucien Bouchard apporte son soutien à la commission de transport montréalaise dans le cadre des présentes négociations, qualifiées de «très complexes».

«Nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer d'avoir les voitures que nous voulons avoir, et au bon prix», a affirmé M. Devin, à la suite d'une allocution prononcée devant le Cercle canadien de Montréal.

Le gouvernement du Québec déboursera 75 pour cent du coût total du projet, tandis que la municipalité héritera des 25 pour cent restants. La livraison des wagons devrait débuter en 2012.

La STM avait contacté et rencontré six entreprises concurrentes, incluant Bombardier, Alstom, Kawasaki ainsi que des constructeurs d'Espagne et de Corée du Sud. Elle n'a finalement reçu qu'une seule offre, celle soumise conjointement par Bombardier et Alstom.

M. Devin a affirmé que la commission de transport n'aurait pas pu empêcher cette soumission conjointe dans le but d'accroître la concurrence et de faire baisser le prix.

«C'est facile (après coup), mais vous ne savez pas combien de personnes vont vous faire une offre», a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Devin a indiqué que les utilisateurs des services de transport en commun montréalais feraient vraisemblablement face à de légères hausses des prix des titres de transport.