Les proches de victimes de l'écrasement d'un avion régional survenu en Chine en 2004 poursuivent le constructeur Bombardier (T.BBD.B), le transporteur China Eastern et le fabricant de moteurs General Electric pour 123 millions de yuans (20 millions $) devant un tribunal de Pékin.

Le procès a commencé mardi, a rapporté le Shanghai Daily. Selon le quotidien, c'est la première fois qu'un tribunal chinois accepte de se pencher sur une poursuite majeure intentée à la suite d'un accident aérien ayant causé des décès.

Outre l'indemnité de 123 millions de yuans, les familles de 32 des passagers morts demandent à Bombardier et aux autres intimés de leur fournir plus de détails sur la cause de l'accident, de présenter des excuses publiques et d'ériger un monument à la mémoire des victimes.

Le CRJ-200, à destination de Shanghai, s'est écrasé le 21 novembre 2004 dans un lac gelé de la Mongolie intérieure, tuant les 47 passagers et six membres d'équipage à bord, de même que deux personnes au sol.

Selon les autorités chinoises, l'accident a été causé par un mauvais déglaçage des ailes de l'appareil.

En 2004, China Eastern a accepté de verser 211 000 yuans (34 000 $) à la famille de chaque passager décédé, mais les familles ont jugé ce montant trop peu élevé, selon la presse chinoise.

En 2005, les proches ont tenté de poursuivre les entreprises devant un tribunal américain, qui a statué que l'affaire devait être jugée en Chine, a indiqué le journal Beijing News. D'autres tentatives effectuées devant des tribunaux chinois en 2007 ont également échoué.

Il a été impossible de joindre un porte-parole de Bombardier Aéronautique, mercredi après-midi.

L'action de Bombardier a clôturé à 4 $ mercredi, en baisse de 1,5 pour cent, à la Bourse de Toronto.