Air Canada (T.AC.B) fera face à d'importantes pertes financières, au cours des deux prochaines années, en dépit de sa nouvelle stratégie visant à séduire les consommateurs, a affirmé mercredi un analyste du secteur du transport aérien.

Fadi Chamoun, de la firme UBS, a indiqué mercredi que la rentabilité à court terme du transporteur continuait d'être minée par la faible demande, en particulier dans le secteur du tourisme de luxe, de même que par les prix concurrentiels.

M. Chamoun prédit que la plus importante société aérienne au pays affichera une perte rajustée de 6,03$ par action pour 2009 et de 2,46$ l'année suivante. Ces projections sont supérieures à la perte nette rajustée de 2,26$ par action enregistrée en 2008.

Abstraction faite du change de devises et des coûts élevés du carburant, Air Canada a enregistré une perte nette de 7,27$ par action, ou plus de 1 milliard de dollars, l'an dernier.

M. Chamoun se demande si la stratégie appliquée par Air Canada ne relève pas du domaine du «trop peu, trop tard».

Depuis que Calin Rovinescu est devenu chef de la direction d'Air Canada, en avril, le transporteur cherche à paraître plus sympathique envers les consommateurs. Il a également modifié ses conventions collectives avec ses travailleurs dans le but d'éviter de se placer sous la protection de la loi sur les faillites.

Néanmoins, il n'est toujours pas évident qu'Air Canada soit en mesure réduire son désavantage au chapitre des coûts, comparativement à des concurrents tels que WestJet, sans passer par une restructuration complète de ses activités, a indiqué M. Chamoun.

Le transporteur espère obtenir un niveau financement de 600 millions.