Le groupe américain de messagerie FedEx a annoncé mercredi avoir enregistré un bénéfice annuel net en chute de 91% sur son exercice 2008-2009, et attendre pour le trimestre en cours un bénéfice très inférieur aux attentes du marché dans un environnement «extrêmement difficile».

Le groupe américain de messagerie FedEx, avec un bénéfice annuel en chute de 91% sur l'exercice 2008-2009 et un recul marqué de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, a prévenu mercredi que le climat s'annonçait «extrêmement difficile» jusqu'à la fin de l'année.

Sur l'ensemble de son exercice décalé, achevé fin mai, le groupe a dégagé un bénéfice net de 98 millions de dollars, contre 1,13 milliard de dollars un an plus tôt, tandis que son chiffre d'affaires reculait de 6% à 35,5 milliards de dollars, en-dessous des attentes du marché (35,96 milliards).

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort sur l'année à 3,76 dollars, légèrement au-delà des attentes des analystes.

Sur le quatrième trimestre (mars-mai), FedEx s'est enfoncé dans le rouge, essuyant une perte nette de 876 millions de dollars, contre une perte de 241 millions l'année précédente, aggravée par des charges de 1,2 milliard de dollars.

«Ces charges reflètent la dégradation de la valeur de marché des filiales Kinko et Watkins à la lumière de l'environnement économique et de leurs performances récentes» et incluent le coût du plan de restructuration et de réduction d'effectifs du groupe, a précisé FedEx dans un communiqué.

Touché par la morosité persistante de l'économie, le groupe a par ailleurs vu son chiffre d'affaires du trimestre s'effondrer de 20% sur un an, à 7,85 milliards de dollars, très en-dessous de ce qu'attendaient les analystes (8,35 milliards).

Ses revenus ont plongé de 28% à 948 millions dans son activité de fret, et de 25% à 4,80 milliards de dollars pour les expéditions par voie aérienne, en raison d'un recul de 12% du volume moyen quotidien de paquets acheminés à l'international (-2% aux Etats-Unis).

De son côté, le chiffre d'affaires pour les expéditions terrestres a reculé de 1% à 1,70 milliard de dollars.

Hors éléments exceptionnels, l'entreprise a toutefois dégagé un bénéfice courant de 64 cents par action au quatrième trimestre, légèrement supérieur aux prévisions du marché (52 cents).

«Nos activités réalisent de bonnes performances, y compris avec un contexte économique très défavorable (...) Il y a des signes que le pire de la récession est derrière nous et nous restons confiants sur la possibilité de voir une amélioration en glissement annuel de nos bénéfices plus tard cette année», a commenté le PDG de FedEx, Frederick Smith.

«Le recul en volume des envois à l'international paraît avoir atteint un plancher», a-t-il insisté lors d'une conférence d'analystes.

Les prévisions que dévoile l'entreprise demeurent cependant extrêmement prudentes: le groupe attend pour le premier trimestre de son exercice 2009/2010, commencé le 1er juin, un bénéfice par action compris entre 30 et 45 cents, très en-dessous des attentes des analystes qui tablaient sur 71 cents.

«L'environnement opérationnel sur les deux prochains trimestres devrait être extrêmement difficile (...) La hausse récente des prix du carburant aura un impact négatif immportant sur nos résultats au premier trimestre», a souligné le directeur financier du groupe, Alan Graf, cité dans le communiqué.

Bien que «la visibilité sur la reprise économique et les prix du carburant ne permettent pas de fournir des prévisions annuelles», le groupe peut cependant espérer «une croissance pour le second semestre de son exercice fiscal», notamment grâce à ses mesures de réductions de coûts, a ajouté M. Graf.

Une observation qui ne suffisait pas à rasséréner les investisseurs: le titre de FedEx en pâtissait, perdant 1,87% à 50,46 dollars vers 14H10 GMT à la Bourse de New York.