Les PME de l'industrie aérospatiale québécoise doivent mettre les bouchées doubles pour espérer décrocher des contrats découlant de la future famille d'avions commerciaux CSeries de Bombardier (T.BBD.B)

Depuis plusieurs années, les grands joueurs du secteur, que ce soit Boeing, Airbus, Bombardier ou Pratt & Whitney Canada, font affaire avec de grands fournisseurs, appelés intégrateurs, ce qui leur permet d'éviter de traiter directement avec une multitude de petites entreprises.

Or, dans le cas de la CSeries, la plupart des intégrateurs annoncés jusqu'ici sont établis en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Pour l'instant, seulement deux d'entre eux, C&D Zodiac et Parker Hannifin, ont des activités au Québec. Bombardier doit dévoiler l'identité des derniers grands fournisseurs de la CSeries au salon aéronautique du Bourget, en banlieue de Paris, dans dix jours.

Jacques Saada, président de l'Association québécoise de l'aérospatiale, qui représente les PME de l'industrie, reconnaît que l'éloignement géographique des intégrateurs complique la tâche de ses membres.

C'est pourquoi l'AQA multiplie les missions commerciales et les activités de «maillage» pour aider les PME à entrer en contact avec les intégrateurs.

Le regroupement, qui tenait jeudi son assemblée annuelle, vient justement de recevoir un coup de pouce à cet égard: Ottawa a annoncé jeudi le versement d'une subvention de 737 684 $ étalée sur 27 mois. Le gouvernement conservateur avait auparavant décidé de ne plus financer les organismes de développement économique, mais il s'est récemment ravisé.

Marc Duchesne, porte-parole de Bombardier Aéronautique, a assuré que l'avionneur faisait tout pour aider les PME du Québec et du Canada à participer à la CSeries.