Le plus important syndicat d'Air Canada a entrepris deux journées de négociations contractuelles prévues, lundi, en demandant au transporteur de modifier sa façon de procéder afin de parvenir à une entente.

L'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA) a indiqué que ses 10 000 membres à l'emploi de la plus importante société aérienne au pays se sentaient ignorés par celle-ci.

«En ce moment, malheureusement, il n'y a aucune confiance entre les employés et la direction, et c'est quelque chose qui prend du temps à rebâtir», a affirmé Chuck Atkinson, président du district 140 de l'AIMTA.

Le moratoire de 21 mois sur le renflouage du déficit des régimes de retraite et la paix sociale que réclame le transporteur figurent parmi les questions de premier plan au programme des négociations.

Ces entretiens, qui ont lieu à Montréal, font suite à des discussions préliminaires survenues vendredi dernier à Vancouver, où les comités de négociation de l'AIMTA étaient réunis.

Air Canada a déjà commencé à négocier avec le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), qui représente 4500 agents de vente et de service dont la convention collective est arrivée à terme dimanche.

Les ententes des pilotes, machinistes et agents de bord arrivent à terme le 30 juin.

L'AIMTA représente des travailleurs d'Air Canada tels que mécaniciens, agents de fret, manutentionnaires de bagages et nettoyeurs.

Le nouveau président et chef de la direction d'Air Canada, Calin Rovinescu, a jugé que la question du déficit des régimes, qui atteint 2,9 milliards, était la plus importante à régler.

Il a également indiqué que la paix sociale était nécessaire pour qu'une demande d'aide financière supplémentaire puisse être faite.

Le cours des actions d'Air Canada a terminé la journée à 1,40$ à la Bourse de Toronto, lundi, en hausse de quatre cents par rapport à son précédent taux de clôture.