Le milliardaire britannique Richard Branson est venu jeudi à Washington plaider contre une fusion des lignes transatlantiques de British Airways (BA) et American Airlines (AA) qui selon lui serait fatale à la concurrence, et à sa propre compagnie Virgin Atlantic.

Ce projet d'exploiter en commun les liaisons au-dessus de l'Atlantique nord «sera absolument désastreux» pour les passagers, les voyagistes et le secteur, a-t-il expliqué, lors d'une intervention au Club national de la presse.

Les deux compagnies ont signé en 2008 un accord, qui inclut également l'espagnole Iberia, pour fusionner certaines de leurs activités.

«Ce sera la fin d'une compétition très intense (...) Je ne peux garantir la survie de Virgin Atlantic si BA et AA obtiennent l'autorisation», a-t-il ajouté.

M. Branson est venu à Washington faire valoir ses arguments auprès du département américain des Transports.

«Cela n'a pas de sens d'encourager une diminution de la concurrence en permettant aux deux compagnies dominantes d'accroître leur mainmise en fixant les prix ensemble et en accordant leur plans de vol», selon lui.

Mesuré en passagers-kilomètres, BA était en 2007 la troisième compagnie mondiale, et American Airlines la sixième, selon les chiffres de l'Association internationale du transport aérien.