Le transporteur aérien Air Canada (t.ac.a) et (t.ac.b) a annoncé vendredi une perte de 400 millions de dollars pour son premier trimestre de 2009.

Il s'agit d'une perte accrue de 42% par rapport à celle de 288 millions déclarée au même trimestre l'an dernier.

Cette perte nette comprend une perte de change de 101 millions, alors que la perte nette de 288 millions, il y a un an, comprenait une provision de 125 millions pour les enquêtes et procédures sur le fret et une perte de change de 89 millions.

La perte par action se chiffre à 4,00$, contre 2,88$ l'an dernier. Après un ajustement visant à à retrancher l'effet de la perte de change de 101 millions, elle s'établit à 2,99$ par action.

Cette perte est supérieure aux attentes des analystes sondés par la firme Thomson Reuters qui misaient sur une perte ajusté de 2,35$ par action.

Le chiffre d'affaires a également reculé de 12,3% à 2,39 milliards, comparativement à 2,73 milliards au timestre comparable de 2008.

Air Canada dit avoir été affectée par une diminution de 10,9% du nombres de passagers et une augmentation de 5% du coût par passager à cause de la dépréciation du dollar canadien vis-à-vis du dollar américain.

«Même si la baisse des prix du carburant par rapport aux niveaux records de l'an dernier a permis d'atténuer quelque peu les répercussions du repli de la demande, le secteur de l'aviation commerciale dans son ensemble doit encore affronter une conjoncture particulièrement difficile, à laquelle Air Canada n'échappe pas», a commenté par voie de communiqué Calin Rovinescu, PDG d'Air Canada.

M. Rovinescu, en poste depuis un peu plus d'un mois, précise que les priorités actuelles de l'entreprise sont l'allégement des obligations de capitalisation des retraites, l'augmentation de la trésorerie, trouver de nouvelles sources de revenus, fidéliser la clientèle, réduire les coûts unitaires et, à plus long terme, dégager des marges acceptables en créant de la valeur pour les clients et actionnaires par une croissance rentable.

«L'économie mondiale finira par se redresser. En tant que PDG, mon rôle est de m'assurer qu'Air Canada saura traverser les difficultés économiques actuelles et en ressortir bien positionnée pour reprendre de plus belle», conclut le PDG.

Les actions d'Air Canada (catégories A et B) se sont appréciées de 28,6%, à 1,80$ hier, alors qu'elles valaient moins de 1$ au début de la semaine.