Boeing a soulevé des doutes au sujet des économies d'opération promises par les nouveaux appareils CSeries de Bombardier (T.BBD.B) et de leur acceptation par le marché, alors qu'il dévoilait mercredi les modifications apportées à ses avions 737-800.

Sa propre expérience du marché laisse croire à Boeing que les appareils de la famille CSeries, de 100 à 149 places, sont trop petits pour susciter davantage qu'un intérêt limité chez les sociétés aériennes, a indiqué Vicki Ray, porte-parole du géant américain de l'aéronautique.

Les transporteurs ont tendance à commander la version plus vaste du 737 afin de compter sur une plus grande flexibilité, a-t-elle affirmé lors d'un entretien.

Boeing n'a pas l'intention de lancer avant plusieurs années un successeur au 737 par qu'il croit que la technologie qui rendrait possibles les économies de coûts demandées par les clients n'existe pas, a par ailleurs dit Mme Ray.

Néanmoins, Bombardier a assuré mercredi que la technologie des appareils CSeries et de leurs moteurs Pratt & Whitney donnerait lieu à des économies de carburant jusqu'à 15 pour cent supérieures à ce qu'offre n'importe quel appareil de Boeing et de la société rivale européenne Airbus.

Marc Duchesne, porte-parole du constructeur montréalais, a indiqué que Bombardier avait une longueur d'avance sur la concurrence puisqu'il est le premier à lancer un avion dont le marché devrait atteindre 6300 unités sur une période de 20 ans.

Jacques Kavafian, analyste chez Research Capital, a quant à lui estimé que Boeing donnait l'impression de ne pas vouloir voir la vérité en face au sujet de la famille CSeries et tentait de rabaisser un concurrent en faisant planer le doute au sujet de son produit.

L'action de Bombardier a avancé mercredi de deux cents pour clôturer à 3,52 $ à la Bourse de Toronto.