Victime de la crise économique, le trafic aérien a poursuivi sa chute en mars et pourrait être affecté à l'avenir par la propagation de l'épidémie de grippe porcine, a annoncé mardi l'Association internationale du transport aérien (IATA).

«Les inquiétudes qui augmentent à propos de la grippe porcine pourraient avoir un impact significatif sur le trafic», estime IATA, qui représente 230 compagnies, soit 93% du trafic aérien international, à l'exclusion des compagnies à bas prix.En mars, le trafic passagers a dégringolé de 11,1% comparé au même mois de 2008, après une baisse de 10,1% en février.

De son côté, le transport de marchandises, encore plus touché depuis plusieurs mois que celui des passagers en raison de la contraction du commerce mondial, a poursuivi son plongeon: - 21,4% en mars. C'est le quatrième mois consécutif où le trafic de fret recule entre 21 et 24%, a remarqué IATA.

«Il est encore trop tôt pour juger de l'impact de la grippe porcine. Mais il est certain que tout ce qui peut troubler la confiance des passagers a un impact négatif sur les affaires», a déclaré le directeur général de IATA, Giovanni Bisignagi, cité dans le communiqué.

«Et le moment ne peut pas être pire, étant donné tous les autres problèmes économiques auxquels les compagnies aériennes sont confrontées actuellement», a-t-il ajouté.

«La crise économique mondiale continue de réduire la demande pour les voyages internationaux par avion», a-t-il constaté. IATA estime qu'en mars le chiffre d'affaires à l'international des compagnies a été affecté, avec un déclin allant jusqu'à 20%.

En mars, les compagnies ont réduit leurs capacités de 4,4%, c'est-à-dire qu'elles font voler des avions plus petits sur certaines destinations ou réduisent les fréquences de certaines dessertes ou même stoppent certaines liaisons.

Le taux de remplissage moyen des avions a été de 72,1% en mars. «C'est 5,4% de points de pourcentage en moins que le taux enregistré un an plus tôt», remarque IATA.