Bombardier (T.BBD.B) commence le mois de février avec une recommandation à la baisse... et le titre perd près de 9%.

L'analyste Jacques Kavafian, de Research Capital, annule sa recommandation d'achat et propose maintenant à ses clients de «conserver» les actions de Bombardier.Il réduit aussi son cours cible à 3,60$ alors qu'il était auparavant de 6,50$.

Jacques Kavafian continue de croire que l'avenir de l'entreprise passe par la CSeries bien que les clients ne se bousculent pas aux portes.

Le ralentissement économique va nuire à Bombardier beaucoup plus que M. Kavafian ne l'avait anticipé dans ses calculs et c'est ce qui amène l'analyste à réviser sa position.

De plus, la mauvaise publicité entourant le voyage Detroit-Washington en jet des grands patrons de GM, Ford et Chrysler peu avant Noël pour demander de l'aide au gouvernement ne fait rien pour faire mousser l'intérêt des acheteurs potentiels. La récente annulation de l'achat d'un nouveau jet privé Dassault Falcon 7X par Citigroup représente aussi un autre élément négatif pour les perspectives de Bombardier.

Pendant une téléconférence le 4 décembre dernier, le président de la filiale Aéronautique de Bombardier, Guy Hachey, avait mentionné qu'il s'attendait à la signature d'au moins une commande ferme pour les appareils de CSeries d'ici la fin de l'année financière de Bombardier (qui se terminait à la fin du mois de janvier). Aucune annonce n'a encore été faite.

Jacques Kavafian affirme aussi qu'il ne faut pas s'attendre à ce que Bombardier profite beaucoup des dépenses en infrastructures des gouvernements pour relancer l'économie. Les dépenses des gouvernements visent plus à stimuler rapidement l'économie avec travaux dans les routes, les écoles et les hôpitaux. Les lignes de métro et les trains sont des projets à plus long terme.

L'action de Bombardier a clôturé à 3,46$ à la Bourse de Toronto, en baisse de 34 cents. Depuis un an, la valeur de l'action a oscillé entre 3$ et 9$.