Les dirigeants de la Banque Royale et de la Banque de Montréal s'attendent à subir des dépréciations au premier trimestre, à cause de la réforme fiscale aux États-Unis, mais ces soubresauts devraient être suivis d'économies d'impôts pour leurs résultats futurs.

Dans le cadre d'une conférence sur le secteur bancaire, mardi à Toronto, le chef de la direction de la Royale, Dave McKay, a dit s'attendre à inscrire à ses résultats du premier trimestre une dépréciation de 150 millions de dollars US, plus ou moins 10 ou 15%.

Par contre, M. McKay croit que la plus grande banque, au chapitre de la valeur boursière, devrait s'attendre à profiter d'un bénéfice annuel de 150 à 200 millions US grâce aux économies d'impôts sur le revenu des entreprises, consenties aux États-Unis par le président Donald Trump avant Noël.

Le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White, a lui aussi confirmé cette thèse, pendant la même conférence, rappelant que la banque allait réduire son actif d'impôts futurs de 400 millions US. M. White a cependant précisé qu'il s'attendait à un gain de 100 millions US à la fin de l'exercice.

En vertu de la réforme fiscale aux États-Unis, le taux d'imposition des entreprises passe de 35 à 21%.

Lundi, la Banque TD disait s'attendre à ce que ses résultats financiers du premier trimestre soient réduits d'environ 400 millions US à cause de cette réforme fiscale, mais que la diminution du taux d'imposition des entreprises aurait plus tard une incidence «positive» sur ses bénéfices.