Le chef de la direction de la Banque Scotia, Brian Porter, aimerait bien que la mise à jour de l'entente sur le libre-échange nord-américain soit l'occasion d'y ajouter des règles sur les services, le commerce électronique et la propriété intellectuelle.

La Scotia croit qu'un «dialogue public positif» doit avoir lieu au sujet des bénéfices du libre-échange, dans le contexte où les politiciens s'apprêtent à renégocier les termes de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), a estimé mardi M. Porter.

Selon le grand patron de la banque, des millions d'emplois ont été créés et la valeur du commerce de biens a triplé depuis l'entrée en vigueur de l'ALÉNA. Cependant, les chefs d'entreprise et les politiciens doivent s'attaquer aux inquiétudes des gens qui ont l'impression que leur qualité de vie est menacée par l'ouverture des marchés.

«Nous observons aujourd'hui des mouvements politiques, dans plusieurs pays, qui menacent l'idée voulant que le libre-échange soit un vecteur clé de la prospérité économique», a affirmé mardi M. Porter lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de la Scotia, à Toronto.

M. Porter a indiqué que la banque appuyait le libre-échange de biens et de services, tout en admettant qu'il serait «opportun» de mettre à jour certaines provisions de l'ALÉNA, en vigueur depuis 1994.

«Cela assurerait que l'entente témoigne mieux des réalités d'aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Il a en outre suggéré la mise en place d'occasions de formation pour aider les travailleurs déplacés à regagner le marché du travail.