La rémunération des cinq plus hauts dirigeants de la Banque Nationale a totalisé 26,7 millions en salaires, bonis et avantages sociaux pour l'exercice 2016. Ce montant s'avère en hausse de 24 %, ou 5,2 millions, par rapport à celui de l'année précédente.

Plus de la moitié de cette rémunération totale des hauts dirigeants a été dirigée vers deux d'entre eux, soit 8,1 millions au président et chef de la direction, Louis Vachon, et 7,46 millions au premier vice-président aux marchés financiers, Denis Girouard, promu à ce poste en juin 2016.

Pour M. Vachon, la valeur de sa rémunération totale en 2016 s'affiche en hausse de 23 % par rapport au montant comparable de 6,5 millions lors de l'exercice précédent.

Toutefois, même significative à première vue, cette hausse doit être mise en contexte et tenir compte de l'important ajustement négatif de 1,27 million qui avait été fait en fin d'exercice 2015 à la « valeur du régime de retraite » de Louis Vachon.

En excluant cet élément, comme le fait la Nationale dans sa circulaire de direction acheminée aux actionnaires pour leur assemblée du 21 avril à Montréal, la « rémunération directe » attribuée à M. Vachon en 2016 a totalisé 7,57 millions en salaires, bonis et avantages sociaux, sauf son régime de retraite.

Cette rémunération directe s'avère aussi en baisse de 3 % par rapport au montant comparable de 7,8 millions comptabilisé pour l'exercice 2015, avant l'ajustement négatif au régime de retraite de M. Vachon.

Cette baisse de rémunération directe découle de la réduction de sa prime annuelle versée au comptant, qui est inscrite à 1,38 million en 2016 contre 1,63 million l'année précédente.

Les autres éléments de la rémunération directe de M. Vachon sont inchangés en 2016 par rapport à 2015 : 1,12 million en salaire de base et 5,06 millions en primes à base d'actions et d'options sur actions.

HAUTS DIRIGEANTS

Pour l'ensemble des cinq plus hauts dirigeants de la Nationale, le montant de rémunération directe a totalisé 25,67 millions en 2016, en hausse de 14 %, ou 3,2 millions, par rapport au montant comparable de l'année précédente.

Cette hausse est survenue alors que la Nationale était en « année de repositionnement », de l'avis du président de son conseil d'administration, Jean Houde, dans son message aux actionnaires inclus dans la circulaire de direction.

Alors que ses revenus ont crû d'à peine 2 %, à 5,8 milliards, la Banque Nationale a subi une baisse de 22 % de son bénéfice net en 2016 en raison surtout de frais spéciaux de restructuration et d'une importante provision (250 millions) pour des pertes sur prêts dans l'industrie pétrolière.