Le montant des primes versées aux employés de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), incluant la haute direction, a progressé de près de 22 % l'année dernière pour atteindre 48,6 millions.

En 2014, cette somme s'était établie à 39,9 millions, peut-on constater dans le rapport annuel de l'investisseur institutionnel, publié jeudi.

La CDPQ, qui compte quelque 850 employés, attribue cette progression à son rendement de 9,1 % réalisé en 2015, une performance qui a dépassé de 2,4 points de pourcentage son indice de référence.

« Cela correspond à une valeur ajoutée de 5,4 milliards $, a expliqué son directeur principal des relations avec les médias, Maxime Chagnon. C'est seulement la deuxième fois en 20 ans que la Caisse atteint un tel écart avec son portefeuille de référence. »

Dans le cadre du programme de rémunération incitative, les employés ont également choisi de différer au total la somme de 26,3 millions $ jusqu'en 2018. Les membres de la haute direction de la Caisse doivent différer plus de la moitié de leur rémunération incitative dans un compte de coinvestissement.

En 2014, le rendement de la CDPQ avait été de 12 %, mais cette performance avait dépassé l'indice de référence de seulement 0,6 point de pourcentage.

Par ailleurs, le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, a reçu au total 2,6 millions en 2015, ce qui représente une progression de 18 %.

Inchangé depuis 2009, son salaire de base a été de 500 000 $. M. Sabia a cependant vu sa rémunération incitative passer de 600 000 $ à 1,12 million. Le grand patron de la Caisse a également choisi de différer 1,82 million - un montant qui peut fluctuer - jusqu'en 2018.

Le deuxième plus haut salarié est le premier vice-président aux placements privés et infrastructures, Andreas Beroutsos, avec une rémunération directe en hausse de 28 %, à 2,23 millions. Cela s'explique principalement par des augmentations de son salaire de base et de sa rémunération incitative.

De son côté, le premier vice-président et chef des placements, Roland Lescure, a reçu 2,2 millions, en hausse de 26 % par rapport à l'année 2014.

Pour sa part, l'ex-député caquiste et premier vice-président Québec, Christian Dubé, a touché 985 000 $. Il avait touché 227 000 $ en 2014 puisqu'il avait été embauché au mois d'août.

Au total, les six plus hauts dirigeants de l'institution se sont partagé près de 10,7 millions en 2015, comparativement à 7,77 millions l'année précédente.

Pour chacun des membres de la haute direction, la Caisse fait valoir que leur rémunération totale est inférieure à celle du marché de référence ainsi qu'au montant maximum prévu par le « règlement intérieur » de l'institution.

En date du 31 décembre dernier, l'actif net de la CDPQ s'élevait à 248 milliards.