La banque Citigroup a enregistré en 2015 ses plus gros bénéfices depuis une décennie, profitant d'amendes juridiques moins importantes et d'une forte réduction de ses coûts.

Le bénéfice net annuel s'est établi à 17,24 milliards de dollars, dont 3,34 milliards au quatrième trimestre, selon un communiqué publié vendredi.

En 2014, le profit annuel était de 7,31 milliards et de 344 millions sur les trois derniers mois de l'année, marquée par de colossales amendes dues à ses pratiques pendant la crise financière.

L'établissement new-yorkais s'était notamment acquitté d'une pénalité financière de 3,7 milliards de dollars en 2014 liée à un portefeuille titrisé de prêts hypothécaires résidentiels (RMBS), c'est-à-dire des crédits immobiliers convertis en produits financiers qui ont par la suite causé des pertes abyssales aux acheteurs finaux.

Le chiffre d'affaires annuel a reculé de 1,12 % à 76,35 milliards, contre 77,22 milliards attendus. Les revenus trimestriels ont, eux, augmenté de 3,11 % à 18,46 milliards de dollars contre 17,9 milliards escomptés en moyenne par les analystes.

«Dans l'ensemble nous avons eu une performance solide en 2015», s'est réjoui le directeur général Michael Corbat, cité dans le communiqué, ajoutant que les bénéfices 2015 «sont les plus élevés de l'entreprise depuis 2006 quand notre entreprise était encore très différente en termes d'effectifs, d'activités et d'actifs».

Depuis en effet, Citigroup, affaiblie par la crise de 2008, a diminué de taille, se désengageant de la banque de détail dans de nombreux pays et réduisant son empreinte dans les activités spéculatives.

Les dépenses et autres frais ont par exemple chuté de 15 % l'an dernier et de 21 % au quatrième trimestre.

Le ralentissement en Amérique latine, un de ses relais de croissance, plombe la banque de détail, dont les bénéfices ont chuté de 6 %.

Autre fausse note, Citigroup a dû puiser 250 millions de dollars dans ses réserves pour couvrir les impayés des entreprises énergétiques affectées par la chute des prix du pétrole.