La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (GS) a indiqué mardi avoir augmenté ses réserves destinées à la résolution de poursuites judiciaires auxquelles elle est confrontée actuellement.

Ces réserves s'élèvent à 3,8 milliards de dollars à fin mars, contre 3 milliards de dollars en février, selon un document transmis au gendarme boursier américain, la SEC.

Ce chiffre correspond au montant maximum que la banque pourrait avoir à verser en cas d'accords avec les régulateurs ou des plaignants.

La prestigieuse banque new-yorkaise est impliquée dans un certain nombre de procédures judiciaires et réglementaires liées à ses pratiques dans les prêts et crédits, aux manipulations des marchés de matières premières et des changes notamment.

Le plus important contentieux en termes financiers porte sur des accusations d'abus de confiance portées par le fonds souverain libyen (LIA). Ce fonds, créé en 2006 pour gérer les revenus pétroliers du pays, réclame 1 milliard de dollars de dédommagement à Goldman Sachs. Une procédure judiciaire prévoyant un procès est en cours à Londres.

«Nombre de ces procédures sont dans les phases préliminaires et dans nombre de ces cas, le montant des dommages réclamés est indéterminé», prévient toutefois Goldman Sachs, qui a été épargnée jusqu'ici alors que ses rivales payaient des amendes en plusieurs milliards de dollars.

Son exposition à la Russie et à la Grèce a par ailleurs quelque peu diminué lors des derniers mois.

Pour ce qui est de Moscou, elle se chiffre à 306 millions de dollars fin mars contre 416 millions en décembre en matière de crédit, tandis que son exposition liée aux activités de marchés s'évalue autour de 519 millions de dollars contre 447 millions.

L'exposition de Goldman Sachs dans le crédit en Grèce a chuté à 180 millions de dollars fin mars, contre 1 milliard de dollars en décembre, tandis qu'elle est négative à 34 millions de dollars dans les activités de marché.

L'établissement souligne que son exposition à l'Argentine, pays n'ayant pas honoré une de ses échéances, l'Irak, l'Ukraine et le Venezuela n'a pas d'impact «matériel» sur ses comptes.

La banque new-yorkaise a aussi réduit son exposition aux crédits accordés aux entreprises du secteur de l'énergie. Elle explique que le plongeon des prix du pétrole incite à s'interroger sur la solvabilité de certaines sociétés énergétiques. Par conséquent, son exposition est tombée à 9,9 milliards de dollars en mars contre 12,6 milliards de dollars fin décembre.