La Banque Royale, qui est la deuxième banque au Canada selon l'actif et la première selon la valeur boursière, a consenti pour 54 millions de dollars en rémunération totale parmi ses plus hauts dirigeants en 2014.

C'est 13,4 millions ou 33% de plus que lors de l'exercice précédent, indique la circulaire de direction envoyée ces jours-ci aux actionnaires de la Banque Royale, en prévision de leur assemblée annuelle du 10 avril à Toronto.

Toutefois, un tel montant de 54 millions est temporairement gonflé en 2014 avec le changement de président à la Banque Royale, ainsi que de l'ajout temporaire d'un sixième haut dirigeant dans la liste obligatoire de divulgation des rémunérations les plus élevées de l'entreprise.

En excluant cet ajout (le chef de technologies et exploitation, rémunéré 7,8 millions en 2014), la rémunération totale et comparable des cinq plus hauts dirigeants de la Royale s'est élevé à 46,1 millions, en hausse de 5,5 millions ou 13,5% par rapport à 2013.

Quant à la rémunération du poste de président et chef de la direction de la banque, elle s'est élevée à 10,2 millions en tout pour Gordon Nixon, jusqu'à son départ en juillet 2014.

Son successeur depuis août 2014, David McKay, a pour sa part été rémunéré 12,7 millions en tout durant l'exercice 2014. C'est plus du double de sa rémunération totale de l'année précédente, alors qu'il dirigeait les services aux particuliers et entreprises de la banque. 

Cependant, cette hausse en 2014 était largement constituée d'une bonification spéciale de 5,2 millions à l'actif du régime de retraite particulier de David McKay, que la banque lie à sa promotion au poste de président et chef de la direction.

En contexte, la rémunération accrue aux hauts dirigeants de la Banque Royale a été consentie pour un exercice durant lequel ses revenus ont augmenté de 9,5%, son bénéfice net a crû de 8,1%, et son actif total s'est accru de 9,2%.

Pour leur part, durant cet exercice terminé le 31 octobre 2014, les actionnaires de la Banque Royale ont obtenu en Bourse un rendement total de 18% (prix + dividende) de leur placement, ce qui était deux pour cent de plus que l'indice sectoriel des banques et des services financiers à la Bourse de Toronto.