La société britannique de services bancaires et financiers Barclays a révisé à la baisse son évaluation des actions de trois grandes banques canadiennes, évoquant des inquiétudes sur leur performance dans le contexte de ralentissement de l'économie canadienne attribuable au récent plongeon du cours du pétrole.

L'analyste John Aiken a réduit son évaluation des titres de la Banque de Montréal ([[|ticker sym='T.BMO'|]]), la Banque Royale ([[|ticker sym='T.RY'|]]) et la Banque TD ([[|ticker sym='T.TD'|]]) pour la faire passer à «sous-pondérée», en notant que les emprunts des consommateurs - principale source de profits pour les banques canadiennes - ralentiraient probablement encore plus que prévu.

En plus des dévaluations des titres des trois grandes banques, M. Aiken a aussi changé sa recommandation sur l'action de la Banque Laurentienne ([[|ticker sym='T.LB'|]]), qui passe ainsi également à «sous-pondéré».

Selon l'analyste, le plongeon du cours du pétrole représentera un élément négatif pour le pays dans son ensemble. Le potentiel d'une récession en Alberta annule tous les bénéfices liés à cette situation, notamment la baisse des prix de l'essence, a-t-il estimé.

M. Aiken croit aussi que la décision de la Banque du Canada de réduire son taux d'intérêt directeur à 0,75% le 21 janvier - que la vaste majorité des observateurs n'avait pas prévu - mettra une pression sur les marges des prêts des banques commerciales, ce qui nuira à la croissance de leurs bénéfices.

Les grands prêteurs commerciaux du Canada n'ont que partiellement refilé à leurs clients la baisse de taux de la banque centrale, réduisant leurs taux préférentiels de seulement 15 points de base, alors que la baisse de la Banque du Canada était de 25 points.

Dans une note à ses clients, M. Aiken a indiqué que Barclays ne s'attendait pas à une «reprise significative» de la demande pour les prêts aux consommateurs et a estimé que les marges des banques seraient amoindries de façon croissante.

«Conséquemment, la réduction de nos prévisions sous-entend une croissance des bénéfices de moins de 10% en 2015.»