L'ex-ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, aussi ex-président du Fonds de solidarité FTQ, entre à l'un des conseils d'administration les plus influents au Québec, celui de la Banque Nationale.

Sa nomination, qui remonte au 29 octobre, comble le siège rendu vacant par le départ, en août dernier, de Bernard Cyr pour des raisons personnelles. Cet entrepreneur immobilier de 66 ans du Nouveau-Brunswick siégeait au conseil de la Nationale depuis 2001 à titre de représentant de la région des Maritimes.

Quant à M. Bachand, depuis son retrait de la vie politique en 2012, il avait joint le cabinet d'avocats Norton Rose Fulbright, à Montréal, à titre de conseiller stratégique. Il est aussi devenu membre du conseil d'administration du voyagiste Transat A.T. et président du conseil d'administration de Tourisme Montréal.

Raymond Bachand est aussi le premier président de l'Institut du Québec, né en février dernier d'un partenariat entre HEC Montréal et le Conference Board du Canada. À ce titre, d'ailleurs, il est intervenu publiquement à quelques reprises, ces derniers mois, dans le débat sur l'assainissement des finances publiques du Québec.

En mai, il a dirigé la publication d'un rapport de l'Institut qui concluait que l'équilibre budgétaire du Québec passait obligatoirement par une réforme en profondeur de la gestion du système de santé.

Plus récemment, M. Bachand a averti le gouvernement Couillard d'agir avec une « extrême prudence » dans sa révision des programmes d'aide et des crédits d'impôt aux entreprises. Selon lui, ces programmes, quoiqu'ajustables, demeurent importants pour l'essor de secteurs névralgiques de l'économie du Québec.

Conseil agrandi

Par ailleurs, après l'admission de Raymond Bachand, le conseil d'administration de la Nationale sera augmenté d'un 16e membre en décembre prochain.

Il s'agira de Karen Kinsley, une comptable de profession et résidante d'Ottawa. Mais surtout, Mme Kinsley a été présidente de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) de 2003 à 2013, période pendant laquelle elle fut aux premières loges des mesures prises par les autorités financières au Canada pour contrer les impacts de la crise financière de 2008 et de la récession qui a suivi.

Avec l'admission de Mme Kinsley, en décembre, le C.A. de la Banque Nationale en sera à un troisième nouveau membre en moins d'un an.

En avril dernier, lors de l'assemblée d'actionnaires tenue à Calgary, l'ex-astronaute Julie Payette, 50 ans, une administratrice de sociétés d'État fédérales, avait été élue au conseil de la banque.

Pour l'exercice de leurs fonctions et de leurs responsabilités en bonne gouvernance, les administrateurs de la Nationale sont rémunérés à hauteur de 90 000 $ par an. La moitié de cette somme est versée en espèces et l'autre moitié, en actions de la banque.

S'ajoutent des primes pouvant varier de 15 000 à 25 000 $ par an, en espèces et en actions, pour la participation à l'un ou l'autre des comités du conseil d'administration.