Une dizaine d'institutions financières basées aux États-Unis, dont la banque Citigroup, ont été visées par les mêmes pirates qui ont pénétré le système informatique de JPMorgan Chase et volé des données de millions de clients, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources proches du dossier.

JPMorgan, première banque américaine en terme d'actifs, avait révélé jeudi que 76 millions de ménages et 7 millions de PME avaient été touchés par un piratage informatique perpétré fin août. Selon la presse, la sophistication de l'attaque laisse penser qu'elle était soutenue par un gouvernement et qu'une implication de la Russie n'était pas exclue.

Les pirates des institutions financières, dont l'origine n'est pour l'instant pas déterminée, ont essayé à différentes reprises cette année de s'introduire dans les systèmes informatiques de grandes banques et d'établissements régionaux sans grand succès, ont précisé ces sources.

La troisième banque américaine en termes d'actifs, Citigroup, était ainsi dans la ligne de mire des pirates, selon une source interne.

On retrouve aussi la banque régionale Regions Financial Corps, la société de services informatiques aux entreprises ADP, ou le courtier en ligne E-Trade.

Selon des sources proches des établissements concernés et de l'enquête en cours, les pirates n'ont cependant pas pu pénétrer dans les systèmes de ces entreprises et n'ont donc pas pu s'emparer d'informations ou de données personnelles sur leurs clients.

Le groupe de pirates ne s'est pas introduit dans notre système, a assuré à l'AFP une source interne chez Citigroup.

Chez Regions Financial, des «activités «inhabituelles» ont été constatées, mais il n'y a «pas de preuve suggérant un vol de données de clients», a précisé à l'AFP une source proche de l'établissement.

«Quoique nos responsables de la sécurité aient noté une activité des criminels qui auraient récemment attaqué JPMorgan Chase, nous n'avons pas recensé de problèmes associés» à cet activisme, a fait savoir par courriel à l'AFP¨Hilary Donnell, porte-parole d'ADP.

Les différents établissements ont été contactés par la police fédérale (FBI), qui a ouvert une enquête fin août après la révélation de la cyberattaque contre JPMorgan Chase.

La Russie, dont l'implication a été suggérée par la presse américaine, est actuellement visée par des sanctions économiques des pays occidentaux en raison de la crise en Ukraine.