La société montréalaise Investissements PSP, qui gère presque 94 milliards de dollars en actifs des caisses de retraite des employés fédéraux, a obtenu un rendement de 16,3% durant l'exercice terminé le 31 mars dernier.

Selon PSP, ce rendement annuel a dépassé celui de son «portefeuille de référence», lequel serait parvenu à un rendement de 13,9%.

Le rendement de 16,3% de PSP s'avère supérieur à la moyenne de ses principaux pairs et presque égal à celui de 16,5% obtenu par son plus proche semblable selon la date de fin d'exercice (31 mars), c'est-à-dire l'Office d'investissement du Régime de pension du Canada, dont l'actif avoisine les 220 milliards.

L'actif net de PSP au 31 mars a atteint 93,7 milliards, soit 23% de plus que l'année précédente. PSP a comptabilisé 12,6 milliards en revenus autonomes de placements, en plus de recevoir 5 milliards en contributions des régimes de retraite dont elle gère l'actif.

À plus long terme, PSP affiche un rendement annualisé de 11% pour les quatre dernières années, et de 7% en 10 ans.

En entretien avec La Presse Affaires, le président et chef de la direction par intérim de PSP, John Valentini, aussi chef de sa direction financière, a admis que PSP avait «bénéficié de marchés très favorables» pour bonifier son rendement durant l'exercice 2014. Toutefois, il a souligné que PSP priorise ses objectifs de rendement à long terme, qui surpassent les besoins actuariels des caisses de retraite fédérales.

PSP veut aussi continuer de diversifier son actif dans différents secteurs et à l'étranger.

À ce titre, M. Valentini a indiqué que plus de la moitié (62%) de l'actif de PSP est maintenant investi hors du Canada, comparativement à 30% il y a 10 ans.

Par ailleurs, PSP veut continuer d'accroître la part de son actif constituée de «placements privés», un secteur où elle estime avoir un avantage comparatif comme investisseur direct, grâce à l'ampleur de ses liquidités disponibles et aux compétences de ses quelque 500 employés.