Les autorités américaines réclament plus de 10 milliards de dollars à la banque Citigroup pour ses errements passés dans le secteur immobilier et menacent de l'attaquer en justice, rapporte vendredi l'agence d'informations Bloomberg.

Les négociations débutées en avril entre le département de la Justice et la banque ont échoué lundi, affirme encore l'agence d'informations qui cite une source proche du dossier.

Les procureurs fédéraux s'apprêteraient donc à déposer une plainte d'ici la fin de la semaine devant les tribunaux, ajoute Bloomberg.

Contactée par l'AFP, Citigroup n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Le fossé est grand entre les demandes des autorités et la proposition émise par Citigroup. Quand le DoJ demande plus de 10 milliards de dollars, Citigroup n'a offert de payer qu'un peu moins de 4 milliards de dollars.

Les autorités américaines reprochent à Citigroup d'avoir commercialisé des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles qui ont généré des milliards de pertes pour les investisseurs qui les ont achetés.

Pour des faits similaires, mais de moindre ampleur, JPMorgan Chase avait accepté l'an dernier de verser 13 milliards de dollars pour échapper aux poursuites.

Toujours pour les mêmes faits, Bank of America (BofA) est pour sa part engagée dans des négociations très serrées avec les autorités américaines, qui lui réclament près de 17 milliards de dollars, selon la presse américaine.

BofA a déjà payé 6,3 milliards de dollars pour régler un litige avec l'autorité de tutelle des organismes de refinancement hypothécaire, la Federal Housing Finance Agency.