Les banques américaines JPMorgan Chase et Morgan Stanley, confrontées à une baisse de revenus dans l'activité de courtage, envisagent des mesures d'économies, dont une baisse des rémunérations et des suppressions d'emplois, a-t-on appris mercredi.

Lors d'une conférence à New York, la directrice financière de JPMorgan, Marianne Lake, a annoncé que la banque allait baisser les rémunérations de ses salariés dans les prochains moins, dans l'optique de mieux maîtriser ses coûts dans un contexte réglementaire difficile.

Mme Lake n'a pas donné d'indication sur l'ampleur de la baisse mais elle a fait savoir que tout dépendrait de la performance de l'établissement financier dans la seconde moitié de l'année.

«Dans une année difficile comme celle-ci, il faut s'attendre à ce que les rémunérations baissent», a-t-elle défendu.

JPMorgan, première banque américaine en termes d'actifs, détermine la rémunération de ses banquiers suivant leurs résultats, les objectifs atteints et les prix pratiqués par la concurrence.

La banque pourrait aussi supprimer des emplois dans l'activité de «Revenus Fixes», sa vache à lait depuis la crise, qui est sous pression depuis le début de l'année, selon Mme Lake.

Après un plongeon de 21% à 3,8 milliards de dollars au premier trimestre, les recettes des «Revenus Fixes», qui regroupent les activités de courtage des obligations, de changes et de matières premières, devraient encore chuter aux alentours de 20% au deuxième trimestre, a prévenu en mai la banque.

Ces produits financiers, qui offrent des rendements parmi les meilleurs, font désormais l'objet d'une réglementation plus stricte et d'une politique moins accommodante de la banque centrale américaine (Fed).

Dans ce nouvel environnement marqué par des primes de risques normalisées, les investisseurs leur préfèrent les actions.

Le PDG de la banque d'affaires Morgan Stanley, James Gorman, a pour sa part annoncé, lors de la même conférence à New York, de nouvelles mesures d'économies après des baisses de rémunérations déjà connues.

Morgan Stanley va notamment supprimer des emplois dans ses salles de marchés de changes et de taux, selon M. Gorman. Moins de 100 salariés sont concernés, selon la presse américaine.

Un autre fleuron de Wall Street, la prestigieuse banque d'affaires Goldman Sachs a aussi déjà annoncé une baisse des rémunérations de ses banquiers et un allègement non chiffré de ses effectifs pour les mêmes raisons.