Les agences d'évaluation financière Standard & Poor's (S&P) et Moody's ont maintenu mardi les notes de Credit Suisse et de Credit Suisse Group, après la lourde amende que la banque suisse devra payer aux États-Unis.

S&P laisse inchangée les notes de Credit Suisse, à A/A-1 et de Credit Suisse Group, à A-. L'agence confirme également sa perspective «négative», indique-t-elle dans un communiqué.

«Standard & Poor's avait déjà envisagé, dans ses propres prévisions relatives au capital de Credit Suisse, la possibilité d'une amende si lourde» et estime que la reconnaissance de culpabilité ne va pas entraîner des conséquences négatives «significatives» sur le profil d'affaires et de risque de la banque, explique l'agence.

«En conséquence, nous confirmons notre note A/A-1 sur Credit Suisse et la note A- sur Credit Suisse Group», ajoute-t-elle.

De son côté, Moody's a confirmé les notes de Crédit Suisse à A1/Prime 1 mais abaissé la perspective de «stable» à «négative».

L'agence explique dans un communiqué que le changement de perspective reflète notamment le risque pour la banque de perdre des clients et du chiffre d'affaires en raison du litige fiscal aux États-Unis.

La banque Credit Suisse est parvenue à un accord sur ce différend, moyennant une lourde amende, alors que d'autres banques helvétiques sont sous le coup d'enquêtes outre-Atlantique.

Lundi soir, le numéro deux du secteur bancaire helvétique a reconnu sa culpabilité d'avoir aidé de riches clients américains à échapper à l'impôt, s'engageant à payer 2,6 milliards de dollars d'amende aux autorités américaines.

Cette amende - la plus lourde jamais infligée dans le cadre d'un litige fiscal aux États-Unis - correspond à plus du triple de la somme déboursée par sa rivale Suisse UBS en 2009. Celle-ci n'avait pas plaidé coupable.

Credit Suisse va cependant conserver sa licence bancaire aux États-Unis, ce qui a été accueilli avec soulagement par les investisseurs.