La banque américaine Citigroup (C) a fait bien mieux que prévu au premier trimestre, grâce à une réduction de ses pertes liées au crédit, une performance saluée en Bourse par les investisseurs.

Sur les trois premiers mois de l'année, l'établissement a enregistré un bénéfice net en hausse de 3,5% sur un an à 3,9 milliards de dollars.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action courant hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs américains, à 1,23 dollar, supérieur au 1,14 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires trimestriel (20,1 milliards, en baisse de 1% sur un an) est aussi supérieur aux attentes (19,37 milliards), selon un communiqué de l'entreprise.

À Wall Street, le titre Citigroup bondissait de 3,50% à 47,28 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

La banque explique avoir réduit de 15% en un an ses pertes liées aux crédits octroyés. Elle a aussi mieux maîtrisé ses dépenses et coûts sur la période.

Citigroup a par exemple supprimé entre 200 et 300 emplois, principalement dans ses activités de marché, soit 2% des effectifs de la banque d'investissement, selon la presse américaine.

Mais comme pour nombre de grandes banques, les revenus de sa division de courtage et banque d'investissement, issue de la filiale Merrill Lynch, sont en baisse, pâtissant d'un encadrement plus strict.

L'établissement assure par ailleurs avoir accru ses liquidités pour répondre aux exigences sur les fonds propres dans le cadre de la réforme bancaire, dite Bâle III, répondant ainsi au camouflet que lui a infligé la banque centrale américaine (Fed) début avril.

La Fed a en effet rejeté ses projets d'utilisation de ses capitaux excédentaires, en raison d'une solidité financière jugée insuffisante.

«Nous avons entrepris des discussions avec la Fed pour essayer de mieux comprendre ses attentes», déclare le PDG Michael Corbalt, cité dans le communiqué. «J'y consacrerai toutes les ressources qu'il faut et procéderai à tous les changements nécessaires», conclut le patron.