Le bénéfice net de la Banque Laurentienne (T.LB) a reculé de 6% au troisième trimestre, principalement en raison de l'intégration des Sociétés MRS ainsi que de la Fiducie AGF.

L'institution financière établie à Montréal a fait part vendredi d'un bénéfice net de 28,3 millions de dollars, ou 91 cents par action, comparativement à 30 millions de dollars, ou 1,06 $ par action, l'année précédente.

En entrevue, le vice-président directeur et chef de la direction financière, Michel Lauzon, a expliqué qu'il n'était pas inquiet de cette situation.

«Ce sont des dépenses temporaires, a-t-il souligné. Il s'agit des coûts reliés à l'intégration des systèmes et des individus dans notre organisation, dans ce cas-ci chez B2B Banque.»

Sur une base ajustée, excluant les éléments non récurrents, le résultat a grimpé de 13%, à 39,8 millions de dollars, ou 1,31 $ par action, soit deux cents en deçà des analystes sondés par Thomson Reuters.

Les revenus de la Banque Laurentienne au trimestre qui s'est terminé le 31 juillet étaient de 221 millions de dollars, en hausse de 14% par rapport aux 193,8 millions de dollars de la même période l'an dernier.

Le président et chef de la direction de l'institution, Réjean Robitaille, a préféré s'attarder à ces résultats.

«Nous avons continué d'enregistrer des revenus et des résultats solides au troisième trimestre en plus de tirer parti de nos acquisitions pour accroître les revenus», a-t-il observé.

La contribution de la Fiducie AGF, qui offre une gamme de produits financiers à des conseillers partout au Canada, au revenu total s'est élevée à 19 millions de dollars au troisième trimestre 2013.

Les provisions pour pertes sur prêts ont grimpé de 1,5 million de dollars, passant de 7,5 millions de dollars en 2012 à 9 millions de dollars au troisième trimestre 2013.

Le montant brut des prêts douteux était de 98,2 millions de dollars au trimestre qui s'est terminé le 31 juillet dernier, comparativement à 156,4 millions de dollars l'an dernier.

M. Lauzon s'est montré satisfait du recul de cette statistique.

«C'est un chiffre qui va dans le bon sens, a-t-il observé. C'est une décroissance de 37%.

«Nous avons été prudents au cours du dernier cycle et les taux d'intérêt très bas ont fait en sorte que la santé financière de nos clients s'est améliorée», a ajouté M. Lauzon.

Il a également affirmé qu'il suivait de près les données concernant les récentes pertes d'emploi au Québec et au Canada.

Au début du mois d'août, Statistique Canada faisait état de 30 400 emplois perdus au Québec en juillet et d'un taux de chômage qui atteignait 8,2% dans la province.

«Jusqu'ici, nous ne voyons pas de problèmes qui se sont développés dans nos portefeuilles de prêts aux particuliers, a dit M. Lauzon. Il y a juste un ralentissement. Nous regardons cela puisque nous devons toujours juger de la solvabilité de nos clients dans nos standards de crédit.»

Le titre de la Banque Laurentienne a clôturé en baisse sur la Bourse de Toronto, en recul de 0,62 $, ou 1,38%, à 44,33 $.