Le premier groupe bancaire suisse, UBS, a annoncé lundi un accord de principe avec les autorités américaines sur les titres appuyés sur des hypothèques dans l'immobilier résidentiel pour la période allant de 2004 à 2007.

L'accord, qui doit encore recevoir l'approbation finale des différentes parties, englobera notamment la procédure en cours menée par le régulateur fédéral pour le compte de Fannie Mae et Freddy Mac, a précisé la banque dans un communiqué.

UBS est un des dix-huit établissements visés par un recours mené par l'Agence fédérale de financement immobilier (Federal Housing Finance Agency) sur les actifs douteux vendus à ces deux organismes de crédit hypothécaires dans ce qui a abouti à la crise dite des «subprimes».

Les coûts liés à cet accord sont couverts par des provisions pour litiges intégrées dans les comptes du deuxième trimestre et des périodes précédentes.

Sur le deuxième trimestre, la banque a inscrit des provisions notamment pour litiges d'environ 865 millions de francs suisses (954 millions de dollars CAN), a-t-elle indiqué.

UBS a précisé que son bénéfice net avait atteint approximativement 690 millions de francs suisses (761 millions CAN) au deuxième trimestre, soit une hausse de 62,5%.

Le bénéfice opérationnel avant impôts s'est quant à lui élevé à 1,02 milliard de francs suisses (1,12 milliards CAN), ce qui correspond à une progression de 7,3%.

La banque a ainsi donné une première indication sur ses résultats du deuxième trimestre dont les détails seront publiés le 30 juillet.

UBS a mis en lumière une forte hausse des entrées d'argent frais en banque privée. Celles-ci ont totalisé 10,1 milliards de francs suisses dans sa division de gestion de fortune et 2,7 milliards de francs suisses dans ses activités de gestion de fortune dans la région Amériques, qui sont comptabilisées séparément.

Les activités de gestion d'actifs globales ont en revanche enregistré des sorties de fonds à hauteur de 2 milliards de francs suisses.

Le titre grimpait lundi suite à la publication-surprise de ces chiffres. À 9h20 GMT, il s'adjugeait 3,80% à 18,28 francs suisses alors que l'indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse gagnait 0,29%.

Panagiotis Spiliopoulos, analyste chez Vontobel, a salué ces chiffres supérieurs aux attentes, soulignant également les progrès de la banque sur ses fonds propres durs.

«Cela apporte encore davantage de crédibilité à notre hypothèse d'investissement basée sur une franchise forte en gestion de fortune et une forte capitalisation qui permettra le versement de juteux dividendes dans les années à venir», a-t-il commenté dans une note de recherche.

La banque suisse a amorcé un vaste recentrage sur ses activités de gestion de fortune après une série de scandales dans sa banque d'affaires, notamment avec la manipulation du Libor, le taux interbancaire qui détermine les conditions dans lesquelles les banques se prêtent de l'argent entre elles mais qui sert également de référence à de nombreux produits financiers.

Au premier trimestre, le groupe avait déjà fait état d'une forte augmentation des entrées d'argent frais en gestion de fortune, qui avaient affiché leur plus forte hausse trimestrielle depuis 2007.