Le cabinet d'audit Deloitte a accepté une amende et un an d'interdiction de certaines activités avec les banques new-yorkaises pour solder des poursuites des autorités américaines, qui l'accusaient de manquements dans le cadre de la lutte contre le blanchiment.

Selon un accord avec l'État de New York, rendu public mardi, Deloitte va payer 10 millions de dollars et volontairement suspendre ses activités de conseil avec les institutions financières régulées par le département des services financiers (DFS) de cet État.

Il a aussi accepté de mettre en oeuvre des réformes, afin notamment d'éviter de potentiels conflits d'intérêt, qui doivent «servir de modèle pour réformer le secteur du conseil financier à New York et à travers le pays», a commenté dans un communiqué le gouverneur de l'État, Andrew Cuomo.

Le DFS avait ouvert une enquête contre Deloitte car il estimait qu'il n'avait pas montré l'autonomie requise lors de tâches d'audit réalisées en 2004 et 2005 pour la banque britannique Standard Chartered, portant notamment sur l'évaluation de mesures pour lutter contre le blanchiment d'argent.

D'après un communiqué du DFS, le cabinet aurait aussi divulgué à la banque des informations confidentielles concernant d'autres clients.

Deloitte a insisté dans un communiqué séparé sur le fait qu'il avait «volontairement» passé un accord avec le DFS et que l'enquête «n'a trouvé aucune preuve que Deloitte FAS (la division américaine de conseil financier du cabinet NDLR) avait connaissance de, ou a apporté son aide ou sa bénédiction à, ou a caché une quelconque violation de la loi par Standard Chartered».