Alors que le rendement des obligations diminue et que le marché immobilier ralentit, la Banque de Montréal a réduit le taux de son prêt hypothécaire de cinq ans à petit taux fixe, qui passe de 3,09% à 2,99%, dans le but d'attirer de nouveaux emprunteurs.        

D'autres banques pourraient imiter l'institution, bien que des analystes aient fait remarquer que plusieurs emprunteurs ont depuis quelque temps été en mesure de négocier le nouveau taux de BMO et même, dans certains cas, des taux inférieurs.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a réagi en lançant une mise en garde à l'intention des banques, leur demandant de ne pas se lancer dans une course aux faibles taux semblable à celle qui a mené à la crise hypothécaire aux États-Unis.

Toutefois, des analystes ont estimé que les banques réagissaient à peine aux forces naturelles du marché, la Banque de Montréal semblant vouloir maintenir son taux directeur à 1% plus longtemps qu'on ne le croyait il y a quelques mois.

Les coûts d'emprunt pour les banques ont chuté, permettant aux institutions de réduire leurs taux, a observé David Madani, économiste en chef chez Capital Economics, à Toronto.

Le président et chef de la direction de la Banque Royale a fait remarquer la semaine dernière que la demande de prêts hypothécaires avait aussi baissé, a ajouté M. Madani.

«Les banques demeurent des banques. Ce n'est pas la première fois que des banques tentent de couper l'herbe sous les pieds d'autres banques afin de faire croître leurs propres prêts», a-t-il indiqué.