Standard & Poor's a fait passer vendredi de stables à négatives les perspectives de sept institutions financières canadiennes, dont la Banque Nationale (TSX:NA) et la Banque Laurentienne (TSX:LB).

Les autres institutions visées sont la Banque Royale [[|ticker sym='TSX:RY'|]], la Banque Toronto-Dominion [[|ticker sym='TSX:TD'|]], la Banque de Nouvelle-Écosse [[|ticker sym='TSX:BNS'|]], Central 1 Credit Union et Home Capital Group [[|ticker sym='TSX:HCG'|]].

Pour expliquer sa décision, l'agence new-yorkaise a évoqué la hausse continue du prix des maisons et de l'endettement des ménages au Canada. Selon S&P, cette situation accroît la vulnérabilité du pays par rapport à la faiblesse de l'économie mondiale.

La vive concurrence pour l'obtention de prêts et de dépôts augmente également les pressions qui s'exercent sur le profil de risque et la rentabilité des banques canadiennes, estime l'agence.

S&P a néanmoins confirmé les cotes de crédit des sept institutions dont elle a abaissé les perspectives ainsi que celles de la CIBC [[|ticker sym='TSX:CM'|]], de la Banque de Montréal [[|ticker sym='TSX:BMO'|]], de la Banque Manuvie [[|ticker sym='TSX:MFC'|]], de la Caisse centrale Desjardins et de la Banque HSBC du Canada, dont les perspectives demeurent par ailleurs stables.

L'agence craint que les difficultés économiques mondiales ne finissent par rattraper le Canada, ce qui pourrait se traduire par une détérioration de la situation financière des banques du pays.

Au cours des dix dernières années, l'endettement des Canadiens est passé de 110 pour cent à plus de 150 pour cent du revenu disponible, un niveau que S&P juge «excessif», surtout dans le cas où la situation économique devait se dégrader.