Même si la situation s'améliore, de nombreuses entreprises manquent encore de transparence dans leurs communications financières, constatent les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

Chaque année, les ACVM, dont fait partie l'Autorité des marchés financiers du Québec, mènent des examens pour vérifier le respect des «obligations d'information continue» auxquelles doivent se plier les entreprises cotées en Bourse.

Au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 mars, les ACVM ont effectué 1248 examens, soit 103 de moins que pendant l'année précédente.

Dans 56% des cas, les ACVM ont avisé les entreprises qu'elles devaient prendre des mesures pour améliorer l'information fournie aux investisseurs. L'an dernier, c'était 70%. Notons que dans leurs examens, les autorités ciblent les entreprises susceptibles de ne pas avoir respecté les obligations d'information.

Plusieurs lacunes persistent néanmoins. Les plus courantes touchent les explications sur la transition aux normes comptables internationales (IFRS), la classification des passifs, les regroupements d'entreprises, l'analyse des activités, la situation de la trésorerie, l'information sur les projets miniers, les détails sur la rémunération de la haute direction et les renseignements sur les pratiques de gouvernance.

Dans leur rapport, les ACVM ont même senti le besoin de rappeler la nécessité pour les entreprises d'expliquer en détail les motifs de la variation de leurs revenus et de leurs profits au cours d'un trimestre, pourtant une des règles élémentaires de la comptabilité.