L'industrie des services financiers doit faire son bout de chemin pour aider à restaurer la confiance du public à son endroit, a plaidé mardi le président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers, Mario Albert.

Dans un discours prononcé devant le Cercle de la finance internationale de Montréal, M. Albert a souligné que près de quatre ans après la crise de 2008, la confiance envers les institutions financières demeure fragile.

On entend davantage parler des fraudes et des «anecdotes embarrassantes» que des «comportements généralement responsables des acteurs de l'industrie des services financiers», a-t-il noté. Or, a-t-il ajouté, le système «ne peut fonctionner sans inspirer aux consommateurs (...) une bonne dose de confiance».

Même si sa mission première est d'encadrer et de surveiller l'industrie, l'AMF voit comme un «rôle fondamental» la promotion de cette confiance, a insisté Mario Albert.

Le pdg a par ailleurs avancé une piste pour dénouer l'impasse Québec-Ottawa dans le dossier de la réglementation des valeurs mobilières. Il a proposé de «prévoir un rôle» pour le gouvernement fédéral au sein des Autorités canadiennes en valeurs mobilières, l'organisme dont fait partie l'AMF et les autres commissions provinciales de réglementation du secteur.

En janvier, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a officiellement abandonné son projet de mettre sur pied un organisme pancanadien de réglementation, mais il envisage désormais de créer une entité pour surveiller les «risques systémiques» qui menacent les marchés financiers.